Djalia Fodonon Soro vainqueur du concours woloklo tchétchanw 2020.

Publié le 28 décembre, 2020

Ne dit-on pas que la beauté est relative ? Chez les Sénoufo les critères de beauté sont nettement précisé par la culture. Au-delà du physique, le savoir-faire et le savoir être jouent un rôle de choix. La sixième édition du Festival Senang, organisé les 19 et 20 décembre dernier a remis au goût du jours, ces valeurs.

Dans la nuit du dimanche 20 au lundi 21 décembre 2020, le jury a tranché pour Djalia Fodonon Soro. La jeune étudiante de 23 ans, en licence1 de sociologie est déclarée lauréate du concours ‘’Woloklo tchétchanw’’, ou ‘‘la Bonne femme’’. C’était au centre culturel Womiengnon de Korhogo. Djalia Fodonbon Soro est suivie par Korotoum Soro et Salimata Soro, classées respectivement deuxième et troisième.

La sixième édition du Festival du Senang, venait ainsi de consacrer mademoiselle Djalia Soro, ‘’woloklo tchetchanw’’ 2020.  Elle succède à Ségnintinnin Yéo, la lauréate 2019. Laquelle avait pris le témoins, en 2018, à Silué Katiénézéli Abi.

Depuis trois ans, le Festival Senang a intégré ce concours pour célébrer les valeurs de la femme africaines. « Il s’agit d’un concours pour la promotion des valeurs de la femme Sénoufo. Quand on dit « derrière un grand homme, se cache une grande dame », alors, quelles sont les valeurs qui sont incarnées par la femme Sénoufo ? », explique Alexis Sékongo, commissaire général du Festival.

Quels critères ?

« Chez nous, on parle de bonne femme. C’est celle qui sait respecter son homme ; qui respecte les personnes âgées ; qui est accueillante ; qui sait parler son ethnie et qui sait éduquer ses enfants », explique Silué Katiénézéli Abi, la première miss du Festival Senang, en 2018.

Silué Katiénézéli Abi, première Miss du Festival Senang, en 2018.

Les critères qui ont guidé le jury sont bien précisés. En effet, si l’apparence physique est un atout, ces critères privilégient entre autres la maîtrise de la langue Sénoufo. Les candidates doivent être capables de parler la langue sans y mélanger des termes d’autres langues. Elles doivent également pouvoir esquisser des pas de danses du terroir, présenter un mets de la cuisine locale. L’autre critère que le jury regarde de très près est l’originalité de la tenue vestimentaires. Elle doit être du terroir.  Aussi, comme cela se passe avec les éditions des Miss modernes, les candidates au concours de la ‘‘Bonne femme’ doivent livrer un message de paix et de réconciliation en Sénoufo.

Cette dernière prestation de Djalia Fodonon Soro de Koko a impressionné l’assistance, au-delà du jury. Elle a rappelé les valeurs de la femme respectueuse et éducatrice. Mais également d’une femme qui ne se dépigmente pas et qui est accueillante. Elle a eu droit à une moto d’une valeur de 350000 F CFA, puis la somme de 150 mille F CFA et des gadgets.

Silué N’Gana

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