Ces vêtements sont fait à base du pagne traditionnel tissé baoulé, sénoufo, gouro, Yacouba...

Publié le 8 septembre, 2020

Peu importe les saisons, les endroits et les occasions, à Abidjan, les femmes, les hommes, les jeunes filles et même les enfants n’hésitent pas à arborer des vêtements tradi-moderne… sous différents modèles.

Si cette tendance est passe partout, c’est bien parce que certaines personnes y travaillent. La styliste N’Goran Delphine Allah épouse Kouassi, promotrice des pagnes tissés et fondatrice de ‘’D By Delko’’, une entreprise de création vestimentaires, en fait partie.

Elle fait la découpe des tissés baoulé, sénoufo, gouro, wè, et danfani, qu’elle associe aux tissus gardine,  super 150, pour donner divers modèles. Il s’agit notamment des carpes, des duchesses, des habits de soirée, des vestes pour les bureaux… qu’elle vend à partir de 25 000 FCFA.

« Je réponds à la satisfaction de ma clientèle dans la confection des vêtements sur mesures, des prêts à porter avec une qualité de tissus traditionnels combinés à un savoir-faire moderne et exceptionnel. Du ministre à la femme au foyer, avec des prix défiant toute concurrence », fait savoir celle qui s’est confié, ce jeudi 3 septembre 2020, à VoixVoie De Femme, dans son magasin situé à Abidjan-Cocody.

Chez ‘’D By Delko’’, les femmes adorent la duchesse (la veste en pagne). « En moyenne nous pouvons enregistrer 10 à 20 commandes dans le mois. C’est un vêtement class. On peut la porter au bureau, comme dans les cérémonies », atteste-t-elle.

Delphine N’Goran, qui comptabilise 18 années d’ancienneté dans le métier, ne l’avaient jamais appris au paravent. Tout est parti de son départ de l’UNICEF en 2002 pour s’occuper des siens. https://voiedefemme.net/ngoran-delphine-comment-jai-construit-mon-entreprise/

Au début elle axe ses premiers modèles sur les vêtements scolaires de ses filles. « Elles portaient des modèles différents des autres. Je combinais les tissus carreaux avec du bleu unique. C’était pas mal pour une novice », se souvient-elle.

A côté, elle réalisait également des trousseaux de bébés, des écharpes, et tout ce qui concerne la maison. Mais elle met beaucoup plus l’accent sur la promotion des pagnes tissés, car dit-elle « Il y a trop de publicité pour les tissus venant d’ailleurs. Nous avons des artisans il faut aussi leur donner de la visibilité. Il fallait changer les mentalités parce que les femmes avaient du mal à porter les pagnes baoulés. Pour elles, il fallait attacher seulement dans les cérémonies. J’ai trouvé qu’on pouvait faire du tradi-moderne. Rendre ses pagnes accessibles dans la journée, dans les soirées comme dans les cérémonies. », Fait-elle remarquer.

Ses matières premières, elle les prend ici à Abidjan par le biais d’une intermédiaire.

 « Ces pagnes ne sont pas sur le marché. Je les commande avec une missionnaire. Elle a sous sa coupole des tisserands qui nous fournissent », fait-elle savoir.

MK

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