Nommée le 14 janvier à la tête FIF, Dao Gabala a pris fonction le 21 janvier 2021.

Publié le 14 février, 2021

Un mois après sa nomination à la tête du Comité de normalisation de la Fédération ivoirienne de football (FIF), Mariam Dao Gabala est très attendue pour sortir le football ivoirien de l’impasse.

« Nous avons trouvé une institution, certes vivante, mais très malade, à genou et qui a des difficultés à respirer. Nous avons trouvé une institution paralysée a moitie, où, en termes de gouvernance, les membres n’avaient plus confiance à la tête de l’institution. Devant ce constat de symptômes et devant le fait que c’est une institution qui était asphyxié financièrement, asphyxié aussi par le manque de compétition due à la COVID-19, nous avons décidé, en tant que collège de médecin, d’abord à donner de l’oxygène à l’organisme de l’institution. Et ensuite, de faire un diagnostic complet pour savoir quels sont les causses réels des soucis de santé qu’a cette institution ». C’est ainsi que la nouvelle patronne du football ivoirien, Mariam Dao Gabala a décrit ce vendredi 12 février 2021, le mal de l’institution qu’elle dirige depuis un mois.  

En prenant officiellement fonction le 21 janvier dernier, une semaine après sa nomination à la tête du Comité de normalisation, la sénatrice Mariam Dao Gabala, s’affichait pourtant très engagée. Engagée de remettre le football ivoirien sur les rails après tant de péripéties.

Par cette prise de fonction, la FIF mettait fin à une tutelle de la Fédération internationale ( FIFA) qui durait depuis le 24 décembre 2020, suite à l’incapacité des instances dirigeantes d’alors, d’organiser une élection conforme pour renouveler son exécutif.

A sa dernière conférence de presse, le vendredi 12 février, celle qui est plus experte dans le domaine des finances que celui du sport s’est voulue optimiste pour conduire à bon port sa mission. A savoir « gérer les affaires courantes de la FIF » tout en remettant à plat les textes, avant d’en sortir de nouveaux, moins sujets à interprétation.

En ce qui concerne la gestion des affaires courantes, le Comité de normalisation annonce la reprise des compétions sportives pour le mois de mars. « Nonobstant le fait que nous ayons que trois mois, nous avons décidé de relancer les championnats », a-t-elle indiqué. Il s’agit des championnats de Ligue 1 et 2 qui débuteront respectivement le 19 et le 26 mars. Ceux de la ligue 3 et du football féminin doit attendre le mois d’avril.

En ce qui concerne le deuxième grand axe de sa mission, la sénatrice et activiste de la société civile de 60 ans entend faire des  « diagnostics pour essayer de comprendre les sources des problèmes liée à l’institution ». « Nous ne sommes pas une équipe qui vient jouer à la chasse aux sorcières (…) On ne cherche pas à savoir qui a rendu l’institution malade », tente-t-elle de rassurer.

Même si, la veille de la tenue de sa conférence de presse, un communiqué de la FIF annonçait le ‘’limogeage’’ de Sam Etiassé, de la tête de la direction exécutive (Dex) de l’institution. « Nous nous sommes séparés du Dex. Les motifs de la séparation ? Je pense que ce n’est pas intéressant de les énumérer ici. L’’essentiel, c’est que nous sommes une nouvelle équipe qui va travailler d’une autre façon », s’est défendue Mme Gabala.

« On ne peut pas venir chercher à apaiser une maison en prenant nous même partie dans le conflit de cette maison ». Pour les ressources financières, le Comité de normalisation rassure. Mme Gabala se dit assurée de bénéficier de la bienveillance de l’Etat ivoirien, qui procure à la FIF, 75% des ressources de l’institution. « Ils ( L’Etat, ndlr) sont prêts à nous accompagner ».

L’autre défi qui attend le comité de normalisation de la FIF, réside dans les crises qui secouent certains clubs, comme l’Africa-Sport. Le club Vert et Rouge est revendiqué par deux directions. «  Les clubs ont enregistré des équipes pour l’instant. Je ne pense pas qu’on ait enregistré deux équipes de l’Africa. Donc on verra s’il y a deux équipes de ce club et à ce moment-là, on prendra une décision. On leur a dire simplement ceci ; a savoir que s’ils ne s’entendent pas, ils pourront pas participer à la compétition avec deux clubs. C’est pour cela que, légalement, ce que nous regardons, c’est l’équipe qui a été enregistrer », a répondu la présidente du Comité de normalisation à propos de cette crise.

En tout cas, les présidents de clubs attendent beaucoup de cette nouvelle équipe. « J’espère qu’avec ce comité, les choses seront en bonne voie. Notre espoir, c’est qu’il écoute les présidents de clubs. Parce que nous, en tant que présidents, nous nous battons pour nos athlètes », s’est félicitée Christine Ezoua, présidente de Moossou-Club.

Bakary Ouattara, président du Club Omnisport de Korhogo salue également l’engagement affiché de Mariam Dao Gabala. « J’apprécie son engagement quand elle parle de rassemblement autour du drapeau ivoirien et de l’hymne nationale », souligne-t-il, non sans se montrer vigilant. « Nous attendons de ce comité la transparence. S’il veut s’amuser avec notre football, il nous trouvera sur son chemin », met en garde Bakary Ouattara.

La présidente du Comité de normalisation sait qu’elle ne connait pas suffisamment le milieu du football et elle ne s’en cache pas. Mais elle veut surprendre. « Ne pas être du milieu est un atout, ça permet de prendre du recul est d’être plus objectif », s’est-elle confiée lors de sa conférence de presse du 21 janvier 2021.

Ténin Bè Ousmane

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