VVDF/ Sékongo

Publié le 24 janvier, 2023

Sorti du système scolaire en classe de 3e, Yéo Siriki est détenteur du Bepc. Volontaire, il a une passion. Celle d’enseigner…

Quel est le contenu de tes enseignements ?

Je mise beaucoup sur l’alphabet traditionnel. Je ne suis pas le programme académique, mais j’utilise des méthodes anciennes qui sont très efficaces. Ce sont des personnes âgées et je constate qu’en neuf séances, ils arrivent à me conjuguer facilement les verbes être et avoir au présent de l’indicatif.

Quelles sont ces méthodes ?

Leur apprendre l’alphabet sous toutes ses prononciations, car cela facilite la formation des syllabes.

En donnant de tels cours, quelles sont tes attentes ?

Dans les médias, on entend souvent que l’Etat donne une place importante à l’alphabétisation. J’initie quelque chose ici et espère qu’une assistance peut venir de l’Etat parce que l’alphabétisation est très utile pour nos parents. Je le sens quand je vois l’enthousiasme et le sacrifice de mes élèves. 

Je compte étendre les enseignements à la langue locale, le Sénoufo. Je suis catéchiste dans ma paroisse et je donne les enseignements en langue sur le Christ. Je sais donc lire et écrire dans ma langue. Je veux que mes apprenants sachent le faire aussi. 

Quelles sont les difficultés que tu rencontres ?

Le gros problème est la disponibilité des élèves. Ce sont de vieilles personnes et en majorité des femmes. Ce sont des paysans qui font les travaux champêtres. Très souvent, ils ne sont pas disponibles. 

Lire aussi : Yéo Siriki n’a pas eu la chance de faire de grandes études

Sékongo Naoua

Ajoutez votre commentaire