Publié le 9 janvier, 2023

Technicienne en bâtiment et Dg de Confort Multi Services, Urielle Doumbia soutient que l’argent n’est pas une priorité pour mettre sur pied un projet.

En quoi êtes-vous différente de ces nombreuses structures immobilières ?

Confort Multi Services est une entreprise immobilière spécialisée dans la vente de terrain, de maison et la construction. Chez confort multi services, le client est roi. En effet, contrairement à la boîte immobilière de X ou de Y nous nous arrangeons à satisfaire notre clientèle. Et ce, quelques soit leur bourse. C’est pourquoi, nous avons opté pour cette dénomination ‘’confort multi services’’ pour dire que quand vous nous contactez, vous n’avez plus d’inquiétude à vous faire. Chez nous, même si la valeur marchande de la demande est inférieure à l’offre, nous nous mettons à pied d’œuvres pour satisfaire le client.

Lire aussi : Isabelle Zongo : « Entreprendre, c’est pire qu’être salarié ! »

Quel a été le déclic pour l’entrepreneuriat ?

Confort Multi Services

J’ai décidé d’entreprendre parce que je me sentais prête à le faire. En effet, depuis mon jeune âge, je nourrissais à l’idée d’avoir ma propre entreprise. Etant jeune, être Directrice d’entreprise m’a toujours fascinée. Avec le temps, en tant qu’employé, travailler à mon propre compte restait l’un de mes objectifs premiers.

Comment êtes-vous arrivée à être Dg aujourd’hui ?

Après l’obtention de mon brevet de technicien supérieur en bâtiment, j’ai commencé des stages pratiques en entreprise. À l’issue de mon stage de perfectionnement, l’engouement de monter ma propre boîte s’est accrue. En effet, lorsque je postulais pour l’obtention d’un stage de perfectionnement, j’y allais en tant que technicienne. Mais, une fois embauchée, le Dg a préféré me prendre en tant que technicienne et responsable commerciale. Pour lui, j’avais des aptitudes d’une bonne commerciale. J’y ai donc exercé en tant que responsable commerciale. Ce fut une belle expérience et Je m’en sortais si bien. Dans ma casquette de responsable commerciale, j’ai eu à décrocher de gros marchés. Partant de là, j’ai décidé de mettre sur table mes aspirations de Dg (rires). Mais, désormais, je fais dans l’immobilier.

Pourquoi avoir opté pour le domaine de l’immobilier ?

J’aimais beaucoup l’architecture. Quand l’immobilier est venu à moi, je me suis dit, mais pourquoi ne pas le faire en même temps ? Aussi, vu que dans ce milieu, on ne retrouve pas assez de femme, je me suis dit que cela pourrait jouer en ma faveur. Dans ma classe, il n’y avait que 3 filles, y compris moi. J’aime beaucoup les défis.

Quels sont vos défis quotidiens

Mes difficultés sont d’ordre psychologique. En effet, quand j’étais encore salariée, chaque mois, je percevais mon salaire. Puis un matin, je dis merde ! Je ne veux plus de salaire. Je me mets à mon propre compte.  Quelle galère ! (Rires). Je perds la tête lorsque j’analyse les dépenses auxquelles je dois désormais faire face sans pour autant avoir des marchés. Payer les impôts, le loyer, l’électricité et le transport et surtout les crédits de communication. Je me retrouve avec le moral bas. Donc là, c’est une bataille quotidienne avec ma propre conscience. Je me bats chaque jour avec mon moral (rires). Aussi, le droit de cuissage est inévitable dans ce monde d’entrepreneure. Une anecdote : « j’étais là et il y avait un doyen qui avait une entreprise immobilière pour un marché de construction. Étant donné que nous étions en de bon terme, je ne pouvais pas imaginer que ce dernier allait me demander un droit de cuissage. Grande fut ma surprise d’entendre après notre conversation ‘’tu as quoi à me proposer ?’’. Ça a été le cas aussi pour un projet sur Dubaï. Mais, à chaque fois, je refuse. Avec l’appui de mon chéri et le soutien de mon père, je parviens à tirer mon épingle du jeu d’entrepreneure.

Lire aussi : N’Goran Delphine : « Comment j’ai construit mon entreprise »

Qu’est-ce qu’on dit à ces personnes qui affirment ‘’Je veux entreprendre. Mais, je n’ai pas les moyens pour le faire’’ ?

Confort Multi Services

Tout ce que je peux leur dire, c’est ‘’n’ayez pas peur des défis’’. En vérité, on n’a pas besoin de milliards et de millions pour entreprendre. Il faut seulement dompter sa peur. Le premier besoin d’un futur entrepreneur, c’est son moral. En effet, pour quelqu’un qui a vraiment des projets, il a besoin d’avoir un bon moral. Avec un moral d’acier, tout projet peut voir le jour. En entrepreneuriat, l’argent n’est qu’un surplus et non une priorité. Il faut simplement s’entourer de personnes qui peuvent vous aider à forger votre mental. Ceux qui disent, je veux entreprendre, mais je n’ai pas les moyens, c’est faux, ils n’ont pas de projets. Personne ne viendra investir dans quelque chose auquel toi-même, tu ne crois pas.

Lire aussi : Jemima Minkapeu (entrepreneure) : « À un moment de la vie, il faut faire un choix » 

Grace D.

Ajoutez votre commentaire