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Publié le 27 février, 2023

Après la 5ème édition qui s’est déroulée à Grand Lahou du 8 au 9 juin 2022, l’exercice qui a pour objectif de tester la réactivité face à un cas de déversement d’hydrocarbures en mer était à sa 6ème édition du 28 janvier au 03 février 2023.  Au 3e jours de celui-ci, dénommé « Obangamé Express 2023 », relatif à la lutte contre la pollution maritime initié par la coopération américaine, le lieutenant de vaisseau Koné Gbambala Ange-Aubin, commandant par intérim le patrouilleur « le bouclier » explique le rôle de la Marine nationale face à un tel cas.

En quoi consiste cet exercice maritime ‘’Obangamé ‘’ ?

« Obangamé Express » est un exercice d’envergure régionale qui s’étend à plusieurs pays du golfe de Guinée. C’est un exercice dans lequel ces pays jouent des scénarios en mer et à terre. L’objectif est d’apporter aux personnels des administrations et unités impliquées dans la sécurité et la sûreté maritime. La formation est nécessaire. Mais aussi, d’évaluer et d’améliorer la coordination entre les pays pour une meilleure couverture sécuritaire de notre zone maritime.

A quelle fréquence pratiquez-vous cet exercice ? 

« Obangamé » se tient en moyenne une fois par an. Mais il n’est pas le seul exercice de ce genre. Il y en a d’autres de caractère international. Certains sont circonscrits uniquement aux forces armées et administrations ivoiriennes. La Marine nationale y participe très régulièrement.  Je dirais que le fort d’une armée c’est le fait de s’entraîner de façon continue. Alors, nous nous entraînons très souvent afin d’être prêt en cas de situation réelle. 

Comment la marine réagit-elle en situation réelle ?

Dans un incident de collision comme on l’a joué dans l’exercice de pollution en mer, on se retrouve généralement face à deux problèmes à régler. D’abord les dégâts matériels et les possibles victimes humaines qu’il faut secourir. Ensuite se pencher sur la pollution que la collision pourrait causer. L’accent sera surtout mis sur l’assistance aux victimes pour préserver la vie humaine, ce qui reste l’objectif premier de nos missions. Comme toute chose, cela s’apprend et a fait justement l’objet d’un autre exercice dénommé « exercice Sar (Search And Rescue, recherche et sauvetage) ». 

Quelles sont vos attentes au sortir de cette formation ?

Je pense que le mieux qu’on puisse attendre d’un exercice, c’est d’avoir acquis des connaissances qui vont nous permettre d’être prêt face à un cas réel. C’est vraiment essentiellement ce qu’on peut attendre. Avoir un personnel performant et du matériel prêt en cas de situation réelle.

Au regard des précédents exercices, les résultats escomptés sont-ils atteints ?

Cela s’observe aisément à la réactivité des équipes au cours des exercices. Par rapport à l’exercice sur Obangamé 2022, on ressent de l’amélioration dans les actions des personnels pendant l’Édition 2023. On remarque aussi des changements nés des remarques faites lors des éditions précédentes. Tout ceci étant des signes apparents de l’évolution qu’on espère en faisant ces exercices. Pour dire que, même sans être face à un cas réel, on peut observer et évaluer la progression des équipes lors des exercices qui, au final, jouent bien leur rôle.

Grace Djazé

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