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Publié le 24 octobre, 2022

C’est ce qui s’appelle faire corps avec sa nature ! A Mossikro, quartier populaire de la commune d’Attécoubé, les populations ont appris à ne plus faire attention à ces eaux. Et ça tombe bien ! Puisque ces eaux aussi font de même. 

Pendant que c’est la course effrénée contre l’embellissement dans les quartiers et communes de la capitale économique ivoirienne, d’autres secteurs, eux, font la course dans le sens inverse. Ou du moins, ne se sentent aucunement concernés par cette course. Et, c’est le cas à Mossikro.

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Un combat épique

Ici, entre les eaux usées et les populations, qui va sensibiliser qui ? Ou du moins, qui pour dompter l’autre ? En effet, dans ce combat très épique de ce secteur de Sideco, les riverains semblent déjà avoir jeté l’éponge. 

A notre arrivée sur le terrain, le samedi 1er octobre 2022, c’est toute une rue qui a été « dédiée » au passage de ces eaux puantes. Elle se situe à quelques centaines de mètres de la station Shell, en direction du quartier d’Abobodoumé. Nous y étions dans le cadre d’une activité de remise de kits scolaire aux élèves de ce quartier défavorisé de ladite commune.

Pour avancer dans ce quartier, il faut « être en jambe, sportivement et techniquement ». Et pour cause, la moindre erreur de positionnement de vos pieds pourrait vous coûter cher. C’est le « bain » assuré. En clair, c’est un « drainage » de plusieurs centaines de mètres de ces eaux qui a été érigé. Une longue ligne, serpentée par des déchets ici et là, donne ainsi le rythme au passager. Mieux, ici, dans le secteur du Groupe scolaire Dekader, c’est l’eau usée et puante qui mène la danse. 

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Dépassés par la situation

Les couloirs et les allées ne sont pas en reste. Et d’ailleurs, aucun secteur ne souhaite, en tout cas, pas mettre la différence. « Mon frère, ici, c’est toujours comme ça », s’exclame un riverain avant de s’éloigner. « On arrange tout le temps, mais ça revient toujours. Tout (l’eau usée) quitte en haut (dans le secteur situé au nord du quartier, ndlr) pour venir ici. On ne sait plus quoi faire », se désole un autre.

Tout en espérant que ces quelques lignes pourront trouver un écho favorable au sein de la municipalité compétente, c’est une population et ‘ses eaux usées’ qui vivent en osmose.

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Arsène Lohouré

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