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Publié le 23 août, 2022

C’était prévisible ! Quelques heures après l’annonce du Directeur général de la Société d’Exploitation et de Développement Aéroportuaire, Aéronautique et Météorologique (SODEXAM), Daouda Konaté, sur les risques d’inondations sur la ville d’Abidjan, les résultats sont tombés.

Et c’est amer que cette pilule s’est présentée à la face des Ivoiriens. Et ce, après des dégâts et des pertes en vies humaines dans la nuit du mercredi 15 au jeudi 16 juin 2022. En effet, les pluies diluviennes avaient causé six (6) morts dans le quartier de Mossikro.

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Un drame qui a vite fait réagir les autorités ivoiriennes dont le Premier ministre ivoirien, Patrick Achi, qui s’est dépêché de se rendre sur les lieux pour « pleurer » avec les familles endeuillées.

 « Mossikro est retenu comme zone à risque, et sa population avait été depuis les mois de mars et avril sensibilisée à quitter les lieux », a rappelé, dans la foulée, un communiqué du ministère de l’Hydraulique, de l’assainissement et de la salubrité.

Outre ce drame, c’est toute la ville d’Abidjan qui a souffert de ces inondations. Et pour cause, les rues, les voies et même les couloirs ont été pris d’assaut par ces eaux. Piétons et des véhicules n’avaient plus accès à la voie pour circuler. Le carrefour du port de pêche, juste après la pharmacie du port, à quelques 500 mètres du Quai 17, était impraticable, tant pour les piétons que pour les véhicules.

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La cause ? Ce sont des caniveaux bouchés par des déchets et de la boue qui empêchent la circulation de l’eau. Et ce n’est pas le seul cas, puisque ce phénomène d’égouts débordés se retrouve dans presque tous les quartiers d’Abidjan. Mossikro, quartier populaire de la commune d’Attécoubé, est un habitué en la matière.

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En clair, la forte pluie a fini par avoir raison des égouts et caniveaux dans la capitale économique ivoirienne. Envahis par les eaux de ruissellement, ils n’ont pas eu de mal à éjecter les milliers de bouteilles plastiques qui jonchaient déjà les rues de la ville.

Différents quartiers sont concernés par cette situation, notamment Williamsville, II Plateaux et le carrefour Zoo. En plus des dégâts causés par cette inondation, ce sont tous les efforts des « balayeuses » qui sont remis à zéro, à l’instar des déchets qui inondent à nouveau tous ces espaces.

Et pourtant, les autorités avaient mis les moyens à leur disposition pour faire face à ce problème. Car, il faut le reconnaître, depuis quelques mois, la perle de lagunes est en grand chantier. Des aménagements des caniveaux dans toute la ville sont toujours en cours. D’autres mêmes sont déjà terminés.

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Mais force est d’avouer que, en saison de pluie, c’est toujours cette dernière qui mène la danse. D’abord, pour rappeler les uns et les autres que le travail sur l’aménagement des caniveaux mérite d’être mieux amélioré. Ensuite, pour inciter les sociétés de salubrité de l’urgence de doubler d’effort en mettant plus de personnes sur le terrain afin d’éviter que les déchets soient laissés pour compte. Et enfin, pour inviter les populations à respecter les instructions des autorités, tel que l’évacuation des zones à risques et le recyclage de nos ordures ménagères.

En entendant que ces mesures soient suivies à la lettre, ce sont les caniveaux, complices des pluies, qui continueront leur loi au détriment de la vie des populations.

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Arsène Lohouré

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