Les activités commerciales sont en plein essor en Côte d’Ivoire. Il suffit de passer d’une ville à une autre pour s’en rendre compte.

La Côte d’Ivoire a un fort potentiel agricole. L’Ivoirien est au travail au-delà de ce qu’on peut imaginer. On dit que le pays est en chantier mais le pays est surtout au travail. Il suffit de faire le tour de certaines villes pour se rendre compte de cette réalité.

Gagnoa, district du Gôh-Djiboua

On était à Gagnoa, capitale du district du Gôh-Djiboua. A 6 heures du matin, ce vendredi, le marché grouille déjà de monde. La plupart des femmes ont fini de faire leurs achats et attendent d’avoir un taxi pour le chemin de retour. Ce sont des commerçantes en général. Elles viennent s’approvisionner en vivres pour rejoindre leurs quartier ou village où elles exercent leur activité. « Je commence le travail à 5 heures et je rentre à 21 heures. Certains roulent jusqu’à 2 heures du matin », nous informe Lasso, le chauffeur de taxi à bord duquel nous nous sommes rendus au commerce.

Bouaké capital du Centre

Une semaine avant nous étions à Bouaké, la capitale du centre. Contrairement à Gagnoa, « les bouakois » ne sortent pas tôt. Jusqu’à 8 heures la majorité des magasins sont fermés. Peut-être que cette période de fraicheur due à l’harmattan y est pour quelque chose. A partir de 9 heures les magasins sont pris d’assaut. L’argent circule. Nous sommes dans un magasin multi services au commerce. On y vend les appareils électroménagers et la monnaie électronique. L’argent passe de main en main loin des bruits de moteur des véhicules. Le grand marché, le marché de gros, les taxis vont dans tous les sens. Les moto-taxis luttent les clients avec les taxis. Les véhicules de transport en commun inter-urbain sont en activité. C’est une dynamique.

Odienné, la capitale du Denguele

A Odienné, la capitale du Denguele, la situation est la même. En décembre dernier, lors de notre passage, les braves femmes et les jeunes dynamiques sont à la tâche. Chacun, dès son réveil, court pour son activité. Nous sommes chez Sylla, un ferronnier. Sylla a près de 7 postes à souder. Ce jeudi matin tous les postes sont occupés. « On a une commande de portes et de fenêtres à confectionner. On a des commandes parce qu’il y a beaucoup de personnes qui construisent actuellement ». Ce sont les propos de Sylla qui était en train de décharger de la ferraille d’une bâcher.

Korhogo, la capitale du Nord

A Korhogo, la capitale du Nord, la vie est au rendez-vous. La ville a fière allure. Il fait beau vivre à Korhogo. Ce samedi, nous sommes dans un célèbre maquis. Ce lieu ne désempli pas. Individuellement, en groupe ou en couple, le maquis est animé. Viande braisé, alloco, attiéké au poisson et la boisson sont au rendez-vous. Le commerce, les magasins, les voyages. Tout est en mouvement.

De retour de Korhogo, nous avons fait un voyage de nuit pour Abidjan. Là encore on sent la vie même la nuit. « Je vais à Abidjan pour acheter mes marchandises pour revenir. Quand j’arrive à 3 heures du matin je rentre dans le marché et jusqu’à midi j’ai fini mes achats et je prends le car de 14 heures pour être à Korhogo à 22 heures », nous explique Awa, notre voisine dans le car. Elle affirme que beaucoup de commerçants font comme elle.

Le marché Gouro d’Abidjan

Nous sommes arrivés à 4 heures du matin à Abidjan. Le marché Gouro d’Abidjan grouille de monde à cette heure. « Est-ce que les gens dorment à Abidjan ? » s’est interrogé un passager. « C’est que la situation sécuritaire rassure les gens. Chacun vague à ses occupations sans s’inquiéter », affirme un autre passager. Il était d’un certain âge.

Ce n’est pas pour rien que la Côte d’Ivoire est la principale force économique de la zone UEMOA et la deuxième de l’espace CEDEAO. Ce développement économique remarquable est le résultat de la résilience de ces différents secteurs d’activités.

Sékongo Naoua

Ajoutez votre commentaire