Publié le 6 septembre, 2022

La région du Lôh-Djiboua se prête particulièrement bien à la randonnée. Nous profitons d’une mission de quelques jours dans la région pour partir en excursion dans les villes de Hiré, Lakota et Guitry et Divo.

Mardi 4 août 2020. Le voyage a été rapide grâce au bon état de la route. Partis à 9 heures d’Abidjan, c’est à 14 heures 7 minutes que notre véhicule de type Peugeot 504 arrive dans la ville de Hiré, chef-lieu de commune dans le département de Divo. La population de cette localité située à 37 km de Divo est estimée à ‘’78 000 habitants’’ selon le recensement général de la population de 2014.  C’est la canicule dans cette ville qui grouille de son petit monde.

Après la gare routière, nous mettons le cap sur la mairie située à quelques encablures de là. Nous y resterons jusqu’à 17 heures, le temps de nos formalités administratives. Le retour a été plus lourd. Il a fallu attendre 45 minutes pour quitter Hiré tant les véhicules chargent lentement.

19 heures, nous sommes de retour à Divo, notre quartier général. Commune et chef-lieu de sous-préfecture et de département. Ici, à cette heure, l’air est frais. Les maquis et autres lieux de loisir, situés aux abords de l’artère principale qui traverse la ville, sont bondés de monde. Cette capitale du peuple Djiboua est marquée par la statue de la maman Djiboua, installée au rond-point de la ville. Elle (la statue), représente une femme portant le panier de la femme Dida au dos, tenant son bébé par devant, avec une canne à la main.

Dans cette localité, on parle la langue Dida. Divo est une ville touristique. Ce qui explique la présence d’importants complexes hôteliers. Et les prix ne sont pas toujours à la portée du nouveau venu. Chaque année, la ville abrite le DJAKA FESTIVAL, un festival des arts et culture du peuple Dida. A cause de la COVID-19, cette grande manifestation artistique n’a pas pu avoir lieu. Parmi les patrimoines culturels de la région, on peut citer l’Alloukou, cette danse traditionnelle Dida esquissé par les hommes avec un morceau de pagne attaché à la taille au rythme des instruments de musique traditionnels. On peut également citer l’Agbagningnin, cette autre danse de réjouissances des jeunes au clair de la lune dans l’ancien temps après une bonne récolte ou après les tournois de foot inter-villages de nos jours. C’est une fête animée avec des tam-tam et autres instruments de musique traditionnelle. D’aucun soutiennent que c’est de cette danse qu’est inspiré le Zouglou, cette musique de l’identité culturelle de la Côte d’Ivoire.

Nous finissons par nous installer à Gremian, un complexe hôtelier, autour de 21 heures. Le lendemain, mercredi 5 août, nous devons impérativement nous rendre à Lakota et à Guitry, respectivement à 30 et 42 kilomètres de Divo. A quelques lieues du maquis Le Palmier de Grémian, on trouve des véhicules de types Peugeot 504 pour Lakota.

Il est 8 heures 10. Sur la voie bitumée a on peut remarquer beaucoup de champs et des chantiers en constructions. En moins d’une demi-heure, nous voilà à Lakota, cette ville de plus de 40 000 habitant selon le recensement de 2010. Ici également, nous sommes en pays Dida.

Divo-Guitry : on s’en fout du coronavirus

Nous quittons Lakota autours de 10 heures pour Guitry. Le nom Guitry de cette ville de plus de 53 000 habitants dérive de « Gbitry » qui signifie, selon les résidents, « guerriers indomptables ». Mais il faut revenir à Divo, notre QG avant d’emprunter la route. De la gare routière de Divo, nous empruntons des ‘’Badjan’’, véhicules de transport en commun. Cette fois, c’est la galère ! Dans ce vieux véhicule sans vitre, les sièges restreints accueillent le plus de passagers possibles. Ici, personne ne se préoccupe du coronavirus qui éprouve le monde entier. Trois personnes sont installées sur des sièges prévus pour deux ! Aucun masque.

Il a fallu attendre plus d’une heure pour quitter Divo. Il était midi passé. Le calvaire s’intensifie, dès que le vieux véhicule démarre. A cause de l’état de la piste parsemée de nids de poule, le ‘‘Badjan’’ nous remue, nous fait vaciller dans tous les sens. Ce qui rassurait, ce sont les signes du début des travaux de bitumage de cette voie longue de 40 kilomètres. Deux heures de calvaire ! Nous voici enfin à Guitry vers 14 heures. Ici aussi, en plus du français, on parle Dida. Comme Lakota et à Divo ou à Hiré.

Au terme du périple et notre mission étant achevée, il fallait se désaltérer. Nous avons eu la chance de déguster un met du terroir. Du riz à la sauce graine bien concoctée. La mission étant terminée, nous nous rendons à la gare pour regagner Divo à 16 heures et 20 minutes. C’est finalement à 18 heures que nous avons quitté Guitry pour Divo sur la même piste rocailleuse.

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