Publié le 27 décembre, 2021

Les rideaux se sont refermés sur la 7e édition du festival du Senang au centre culturel Womiengnon de Korhogo. Cadre de retrouvaille entre fils et filles du pays sénoufo et plateforme de réflexion sur les problèmes auxquelles font face nos cultures. Cette édition avait pour thème : « Culture sénoufo facteur de paix et de développement durable ».

Plusieurs communautés invitées ont pris part à ce festival. Les communautés Sénoufos du Mali, du Burkina Faso du Ghana et de la Côte d’Ivoire notamment celles des régions du Poro, la Bagoue, le Tchologo, le Hambol et les Nafana de Bondoukou avec à tête leur chef suprême Tolê Mo Yao François

De nombreuses activités dont le don de sang, concours des valeurs de la bonne femme Sénoufo, conférence, panel et visite touristique afin de proposer des solutions pour la sauvegarde, la valorisation et la promotion du patrimoine culturel sénoufo, ont meublé ce festival.
Au cours des différents échanges, plusieurs facteurs menaçant les cultures sénoufos ont été répertorié. Il s’agit entre autres de la menace religieuse, la disparition des temples de l’apprentissage de la culture sénoufo (les bois sacrés, l’abandon des langues locales et l’immigration. Face à tous ces maux qui minent la culture, plusieurs solutions ont été proposées par les participants.

Il s’agit, entre autres, de la revalorisation de la culture par la mise en place d’événements culturels, l’enseignement des langues locales dans nos programmes scolaires, l’insertion de compétition au cours des évènements culturels afin de susciter l’intérêt des jeunes, l’implication du ministère de tutelle et des élus et cadres.

Prenant la parole, M. Sekongo Alexis, commissaire général du festival du Senang, se dit satisfait de la bonne tenue de cette 7e édition et des enseignements qui en découlent. « Que chacun amène sa pierre à l’édifice à fin que nous puissions sauvegarder notre patrimoine culturel et préparer une bonne feuille de route pour les générations futures », a-t-il indiqué.

Quant aux chef Tolê Mo Yao François, chef des Nafana, il a salué cette initiative. « Ce festival nous a permis de prendre contact avec nos origines et de connaître les problèmes auxquels notre communauté fait face », a-t-il fait savoir.

Il faut noter que les Nafana installés à Bondoukou, sont une communauté issue du peuple sénoufo précisément de Sinematiali et ayant fait une migration dans le but de se trouver des terres cultivables.

Le festival s’est soldé par la remise de diplômes aux participants et la récompense des lauréats au différents concours. Il s’agit de Soro Brahima venu de Nakroubelikaha dans la sous-préfecture de Sinematiali qui a obtenu la prime du meilleur lutteur. Soro Zondelegué, par son courage et sa persévérance a été déclaré meilleur danseur de balafon et Soro Korotoum qui repart avec la couronne de la femme aux bonnes valeurs sénoufo.

Les lauréats de ces différents repartent chacun avec une moto de marque kaski d’une valeur de 350 mille FCFA puis la somme de 100 mille FCFA et des gadgets.

Rendez-vous est donc pris pour l’année prochaine.

Silue N’gana

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