Publié le 4 janvier, 2021

Au cœur de la commune d’Abobo à Abidjan, commune martyre pendant la crise post-électorale de 2010-2011, se dresse depuis mars 2020, un musée. Bâti sur une superficie de 3.500 m2, l’édifice qui porte le nom de l’ancien maire, Adama Toungara, valorise l’art contemporain.

A Abobo, on n’en parle pas assez ! Pourtant la commune abrite depuis mars 2020, l’un des patrimoines culturels sans précédent pour la promotion de l’art contemporaine et des générations futures. Ce jeudi 30 décembre 2020, notre équipe de reportage a pu découvrir l’ampleur du Musée des cultures contemporaines Adama Toungara ( MUCAT), du nom de son fondateur, l’ancien maire de la commune d’Abobo et ancien ministre de la République de Côte d’Ivoire. « C’est l’un des rares musée en Afrique de l’Ouest qui rassemble la diversité culturelle et l’innovation technologique », vante Kouakou Jean-Paul, le responsable de la Médiathèque et la communication digitale du Musée.

Notre hôte rappelle que l’objectif de la création de cet espace culturelle dans la commune d’Abobo est de mettre en valeur la culture nationale et sous régionale. En offrant un espace pour tout galeriste intéressé à faire quelque exposition. « Le Musée des cultures contemporaines Adama Toungara présente la culture Africaine en générale. Mais sa particularité est de valoriser le travail des artistes de la nouvelle époque comme l’indique son appellation Musée des Cultures Contemporaines », explique M. Kouakou.

Le MUCAT vient étoffer la carte des musées de Côte d’Ivoire. Le pays n’en comptait que deux. Il devient le troisième après le Musée des civilisations d’Abidjan-Plateau et le Musée du Costume de Grand Bassam ( MCGB).

Dans le bâtiment construit par l’architecte ivoirien Issa Diabaté, on peut y voir plusieurs espaces. Deux grandes salles d’exposition, un espace pour les ateliers de peinture, une médiathèque, une bibliothèque et un espace réservé à la danse !

« La bibliothèque offre 5000 livres de tous types. Il est accessible à tous », assure le responsable de la Médiathèque et la communication digitale du Musée. Mais, il précise que cet accès coûte quelques pécules aux visiteurs. Chacun selon son statut. Pour avoir accès à la bibliothèque un abonnement annuel est requis. Pour les enfants des classes de CPI à la Seconde, le tarif annuel est fixé à 5000 F CFA. De la classe de Première au cycle supérieur, l’abonnement annuel coûte  7 000 F CFA. Quant aux travailleurs, ils payent 10 000 F CFA.

La médiathèque, elle, est un espace équipé d’ordinateurs et d’équipements permettant l’accès à Internet. Elle est accessible à tout visiteur de la bibliothèque.

Aujourd’hui, 10 mois après son ouverture officielle, la fréquentation du Musée laisse à désirer, selon M. Kouakou. « Après l’ouverture du musée, nous avions eu plus de 200 lecteurs. Mais à cause de la crise sanitaire de la Covid-19, nous avons dû fermer. Nous l’avons rouvert en juillet, ce qui a fait baisser le nombre de nos lecteurs. A cela il faut ajouter l’environnement électorale de la présidentielle du 31 octobre dernier. J’avoue que jusqu’à ce jour, le nombre de nos lecteurs n’est plus important », indique-t-il. Non sans regretter que le Musée des Cultures africaines Adama Toungara a été éprouver durant sa première année d’existence.  

Elle a tout de même réussit à abriter l’exposition « prête-moi ton rêve », en novembre dernier, alors que le gouvernement avait déjà assoupli les mesures contre la propagation du coronavirus et que l’élection présidentielle venait était achevée. Cette exposition panafricaine itinérante venait de sillonner les villes de Casablanca au Maroc et Dakar au Sénégal.

« Depuis son ouverture, le musée n’avait pas fonctionné normalement. Une exposition était prévue pour avril. Mais elle avait été annulée à cause de la situation sanitaire. En novembre, nous avons pu réaliser cette exposition panafricaine où l’entrée était gratuite », se souvient t-il.

Désormais les galeristes peuvent bien se frotter les mains. Avec le Musée des Cultures contemporaines Adama Toungara, la Côte d’Ivoire  a un espace public où l’art contemporain pourrait s’exposer.

A A ( Stagiaire)

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