Publié le 9 août, 2021

Yao Patrick dit « Chuken PAT », humoriste, musicien, animateur, chroniqueur, marié et père de 6 enfants, est titulaire d’un Bac A6. Il a exercé à l’orchestre des cols bleus de la marine en tant que maître principal pendant plusieurs années, avant de faire valoir ses droits à la retraite. Du haut de ses 57 ans, l’homme-orchestre, qui a ouvert ses portes à l’équipe de VoixVoie De Femme, le mardi 27 Juillet 2021, retrace son parcours culturel, avant de dévoiler ses projets. Interview !

Vous êtes humoriste, musicien, animateur, chroniqueur. Cependant, vous vous êtes beaucoup plus consacré à l’humour. Qu’est ce qui explique ce choix ?

Ce sont les circonstances qui donnent l’impression d’être focus dans l’humour. Aujourd’hui, le terrain est favorable à l’humour et aux événements socio-culturels. Beaucoup de personnes pensent que je m’inscris uniquement dans le volet humour. Je ne suis pas qu’humoriste. Je suis aussi musicien, animateur, et chroniqueur. Selon ma perception, un artiste, doit être complet.  

Actuellement, j’interviens en tant que chroniqueur satirique sur la radio nostalgie dans l’émission l’Afterwork. J’anime également l’émission de variété culturelle ‘’Tonnerre’’. J’avais assez de voyage pour des occupations, mais la crise sanitaire a ralenti mes activités.

Avez-vous fait des études dans le domaine culturel ?

Si je n’avais pas mis un brin de professionnalisme dans ce que je fais, je ne serai pas à ce stade. Tout ce que je fais, peux ne pas être parfait, mais il faut savoir que j’ai mis beaucoup de sérieux. Surtout que je suis sous l’écurie d’une équipe.

Et si vous nous parlez des distinctions que vous avez obtenus tout au long de votre carrière ?

Il faut noter que je suis entré dans la culture au cours des années 77. Un an après avoir foulé ce seuil, j’ai remporté un prix à Podium avec les ‘’mappeurs groups’’. Avec ‘’les génitaux’’, en 1981 nous avons remporté un autre prix dans la même émission de variété culturelle. Ensuite, les prix ont commencé à se succéder. En 2013-2014, j’ai remporté le prix RFI du meilleur humoriste Africain de l’année. Il y a aussi le trophée des Awards d’Eburnie, les Awards du rire de la région du Gôh. J’ai été médaillé à la francophonie de valeur culturelle africaine qui s’est déroulée au Gabon. J’ai été nominé dans plusieurs pays dont le Cameroun, le Gabon, la Guinée, le Burkina Faso et le Togo. J’ai également remporté le Gbich d’Or du journal Gbich…

Je suis allé en France pour animer des diners Gala, des spectacles à Marrakech. J’ai participé à l’émission le parlement du rire sur canal…

Quelle a été votre principale source de motivation ?

Ma principale source de motivation a été mes parents. Cependant, avoir leur soutien n’a pas été facile. Lorsque qu’ils ont vu le résultat de mes efforts à travers des prix dans le domaine artistique. Ils ont accepté ma passion. En apportant leur soutien, leur encouragement grâce aux galons que j’avais commencé à avoir.

Etant en exercice à la marine, vous gériez également votre carrière. D’où tirez-vous cette aisance à porter plusieurs casquettes ?

C’est une question d’organisation. Mais pour mener à bien mes deux fonctions, j’ai une petite équipe qui m’accompagne. Il faut aussi ajouter que j’ai fait valoir mes droits à la retraite. Mais dans l’armée, un militaire qui a toutes ses facultés peut toujours servir. Donc je me considère toujours comme un militaire. Si l’Etat de Côte d’ivoire me tend la main pour servir, j‘irai.

Il y a-t-il un projet spécifique sur lequel vous travaillez en ce moment ?

Là je prépare à court terme mes 35 ans de carrière pour l’année 2021/2022. A long terme, je compte mettre en place une structure pour aider nos jeunes dans le domaine socio-culturelle (la musique, l’humour et l’animation…).

Avec ma petite équipe, nous unissons nos forces pour que le projet voit le jour. Ainsi nous pourrons assister nos jeunes frères. On ne peut pas s’accomplir uniquement sans hisser les autres à réaliser leurs rêves. Pour cela, il me faut élargir mes plans d’action et mes champs de bataille.

Réalisé par Audrey Apie (stagiaire)

Ajoutez votre commentaire