Balafre: Cette tradition et coutume est en voie de disparition

Les scarifications ou balafres en Afrique noire ont été et demeurent de véritables marques d’identité culturelle.

Une incision superficielle de la peau pratiquée sur le visage dans certains groupes ethniques en Afrique. Surtout de manière à laisser une cicatrice. La scarification ou balafre est cette incision appliquée sur les joues, les tempes, le front ou encore sur le corps, sert à marquer l’appartenance à une lignée, à un clan ou encore à une société donnée. La vue de ces signes sur le visage ou sur le corps d’un individu peut permettre d’identifier le groupe socioculturel auquel il appartient et même sa région de provenance.

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Les balafres sont des marques culturelles. Les balafres ont différents noms et différents sens selon les communautés d’Afrique. Elles peuvent être signe d’identification ethnique, signe d’un rang social déterminé, signe de croyances religieuses spécifiques ou le signe d’un rite de passage entre l’adolescence à l’âge adulte. Selon l’histoire, la scarification a émergé au moment de la construction des royaumes et lors des grandes conquêtes. Les rois d’Afrique qui menaient des combats territoriaux importants ont commencé à scarifier les membres de leurs familles et de leur royaume afin de faire la part des choses entre ennemis et alliés.

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De nos jours, ces marques de l’identité africaine sont en train de disparaître petit à petit. Les balafres font face aux impératifs de la modernisation. Ces traditions ancestrales sont de moins en moins visibles car elles sont marginalisées par les fashion de beauté internationaux idéalisés par les médias, mais aussi par les normes esthétiques véhiculées par les religions monothéistes. On en parle en termes de « mutilation », ou encore de « scarification ». Cette tradition, témoin de l’identité de certains groupes ethniques, est considérée comme une pratique barbare et rétrograde.
La modernisation semble avoir raison sur cette tradition ancestrale. On peut le dire. Entre fierté et embarras, chacun voit cette valeur de manière différente.
De nos jours, ceux qui portent des balafres sont des personnes de plus de la quarantaine.
Or, autrefois, les enfants dépourvus de scarifications faisaient l’objet de moquerie, mais aujourd’hui, c’est l’inverse.

Sékongo Naoua

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