Les motos à Abidjan et dans les villes de l’intérieur du pays. Moyen facile de déplacement mais aussi source de malheur.
Se déplacer à Abidjan est un casse-tête. L’avènement des motos se veut un soulagement mais la réalité est tout autre. Les motos à Abidjan, en plus d’endeuiller des familles, occasionnent des dégâts corporels extrêmement graves. Les chiffres du Groupement des sapeurs-pompiers militaires (Gspm) montrent qu’une dizaine d’accidents de motos est enregistrée par jour à Abidjan. De plus les motos sont impliquées dans environ 70 % des accidents de la route. Ce sont les chiffres qui datent de mars 2023. C’est effrayant.
En fait, la prolifération des engins à deux roues dans le district d’Abidjan est devenue un véritable phénomène. Livraison de marchandises, livraison de pains, ou simple engin de déplacement pour son travail, les motos deviennent de plus en plus visibles dans les rues de la capitale économique. Malheureusement la plupart des conducteurs de ces engins roulent souvent sans casques et sans pièces et surtout ne respectent aucun code de la route. Et cela en dépit de nombreuses actions de sensibilisation entreprises pour réduire les accidents routiers. La conséquence c’est qu’ils s’exposent et exposent les populations.
De plus, près de 80% des vols à mains armées dans la ville d’Abidjan s’opèrent à moto.
Les commentaires sur la présence des motos sur les routes d’Abidjan semblent être un grand débat. Si la majorité pense qu’interdire les motos à Abidjan n’est pas la solution, tous posent le problème de leur gestion.
Pour certains les autorités n’ont pas anticipé le phénomène. Ceux-ci proposent une prise en compte des voies pédestres et de cyclomoteurs dans les projets à venir de construction des routes.
D’autres proposent la fermeté dans les contrôles routiers. Ceux-là proposent des sanctions rigoureuses et fermes dans le cas de défauts de port de casque, pièces incomplètes, rouler en sens inverse, non-respect du code de la route, non-respect du feu tricolore.
Les radicaux souhaitent l’interdiction de certaines voies aux engins à deux roues. Ils vont plus loin en proposant qu’on définisse des horaires de circulation à l’exemple des gros camions.
Les motos à Abidjan, un mal nécessaire qui reste une préoccupation pour les populations à cause des nombreux dégâts causés par celles-ci.
SF