Si la Côte d’Ivoire est le premier pays producteur du cacao, elle demeure cependant un pays où la population consomme de moins en moins le cacao. Tel est le quotidien combat du Promoteur fabricant et concepteur de Cacao vital Ivoire Gbobia Yallé Siméon, rencontré à Djaka Festival (évènement culturel qui rassemble depuis plus de huit ans les enfants de la région du Lôh-Djiboua, sous un thème annuel), le vendredi 13 août 2021. Il présente dans cet interview les bien faits nutritionnels et thérapeutiques du cacao sur la santé.

Vous êtes le promoteur fabricant et concepteur de cacao vital Ivoire. Décrivez vos qualifications ainsi que votre parcours professionnel.


J’ai commencé à travailler dans le cacao depuis le 5 mai 1986. J’ai pris ma retraite en 2018 pour me consacrer à ce projet. Je ne veux pas faire de publicité à une entreprise, mais j’ai été dans des entreprises auparavant en tant que producteur à la transformation, contrôleur qualité et puis finalement j’ai été à la sécurité alimentaire. Toute cette chaine là, je l’ai faite et donc quand je prépare ce produit, il respecte les normes du codex alimentarius et de la sécurité alimentaire. J’ai étudié la biochimie en formation de base. Je suis technicien de laboratoire.


Quels sont les bienfaits du cacao sur la santé?


Le cacao est un antioxydant très puissant donc il ralentit le vieillissement cellulaire. Cette information, beaucoup ne l’on pas. Mais, le cacao a un beurre qui sert pour la fabrication de tous les suppositoires. C’est le seul beurre végétal qui fond à la température du corps humain. Nous offrons le cacao avec son beurre à l’intérieur. Ce qui veut dire que quand vous allez le consommer le transit intestinal sera régularisé. Adieu les problèmes de constipations.

De plus, on a des éléments dans le cacao qu’on appel des flavonoïdes qui font un travail de nettoyage pour nos artères. Il les débarrasse des mauvaises graisses qu’on appel le mauvais cholestérol. Il nettoie les veines et permet à la circulation sanguine d’être fluide. En dissolvant les caillots de sang. C’est un très bon régulateur de la tension artérielle. Lorsque vous consommez le cacao et que ce travail est fait dans l’organisme, votre cœur fonctionne normalement. Il n’a plus d’effort à faire pour pomper, or c’est justement quand le cœur fait des efforts pour pomper parce que les canaux sont salles qu’il y a des risques d’éclatement des vaisseaux sanguins (accidents cardiovasculaire).


Quand le cœur est obligé de pomper fort et qu’à un certain âge, il ne peut pas tenir, il lâche. On parle de crise cardiaque. Le cacao permet d’éviter toutes ces crises. Quand tous les canaux et les veines sont nettoyés, alors le garçon qui dort, il se réveille. Rire. je veux simplement dire que la consommation régulière du cacao remonte la virilité, parce que tout est propre.


De plus, chez les tous petits, le cacao aide à fixer la mémoire. Il stimule l’intelligence. Et ceux qui nous font planter le cacao le savent très bien. Ils commencent à nourrir leurs enfants au cacao quand ils sont très petits sous forme de chocolat. Ils deviennent dur à l’effort, ont le goût de la recherche et deviennent très intelligents. C’est pourquoi, nous avons aussi, à notre petit niveau décidé de rapprocher la consommation du cacao de nos parents, de nos enfants pour qu’ils puissent bénéficier des bienfaits.

Est-il possible réellement possible d’éviter les problèmes de santé que vous avez cités en consommant régulièrement le cacao?


Bien sûr. Mais comme dans toute chose, il faut des réserves. On dit comme cela scientifiquement que ceux qui consomment le cacao divisent leur chance de faire des AVC par 4. Cela veut dire à 75% vous êtes à l’abri des AVC.


Votre souhait est de rapprocher la consommation du cacao de la population ivoirienne. Quelles sont les actions entreprises dans ce sens?

A mon humble niveau, je passe dans des villages, pour échanger avec les chefs. Ils appellent ensuite les villageois, je leur explique que le cacao à des vertus tant nutritionnels que thérapeutiques. Je les invite à s’intéresser à la consommation du cacao. Quand l’occasion me sera donné de m’adresser à un plus grand public je le ferais.


Parlez-nous du cacao vital Ivoire.


L’idée de cacao vital ivoire, est de pouvoir faire passer dans les habitudes alimentaires de nos concitoyens la consommation du cacao. Pourquoi? parce que le cacao est un aliment. Beaucoup de personnes pensent qu’il est juste utilisé à des fins commercial. Mais, c’est un aliment qui doit être consommé. Depuis que nous produisons le cacao, c’est les autres qui le transforment et le mangent. Nous ne savons pas le faire.
Donc nous avons eu cette idée, après bien sûr une expérience de 30 ans dans la transformation cacaoyère. Nous sommes maintenant à la retraite. On a décidé de mettre le cacao et de le rendre consommable par nos parents producteurs et la population qui n’est pas productrice, mais qui peut en tirer des richesses nutritionnelles. Telles que le magnésium, le calcium, le phosphore, le potassium que regorge le cacao.


Comment vous transformez ces produits que vous proposez?


On a voulu le rendre sous forme naturelle. On a une forme qui est sucrée, pour permettre aux gens de juste assimiler le produit, mais on a pas éliminé l’élément qui rend le cacao un peu amer. Il est vital et très important. On a juste sucré pour permettre aux gens d’assimiler. Pour les diabétiques et ceux qui se piquent à l’insuline , on a une formule non sucrée. Elle a été débactérisée. Ils vont le manger comme cela.
Il y a des grains. On a pris la fève que voici, on l’a concassée pour obtenir un grain. De l’autre côté on a la fève entière. Cela peut se consommer comme les arachides en apéritif, entre les repas, dans les pâtisseries… çà donne un éclat à la pâtisserie.


Avec combien de personnes travaillez-vous?


C’est un projet. C’est comme une femme enceinte. Présentement je suis enceinte de ce projet et bientôt je vais accoucher? Je suis au niveau de l’étude de faisabilité. Comment les gens vont recevoir le produit? l’entreprise est en cours de création. Je suis déjà inscrit au Cepici, lorsque tous les papiers vont sortir, avec la réaction de la population, je vais accoucher et le produit va voir véritablement le jour. Pour l’instant je suis à Abidjan, j’ai un petit atelier chez moi pour la préparation.
Au nettoyage nous avons 4 femmes, à la production, nous avons 2 hommes et puis à la mise en bouteille nous avons 2 personnes. Nous sommes autours d’une dizaine de personnes. Mais, il y a des gens qui viennent de façon temporaire comme des livreurs. Je ne les compte pas parmi mes employés.


Les produits sont-ils suffisamment accessibles ?


Les produits sont très accessibles. Pour rapprocher la chose des populations et même des producteurs nous avons une gamme vendue à 5000 FCFA l’unité, mais sur uniquement commande. Il y a la gamme de 3000 FCFA aussi. Le cacao caramélisé par exemple. Lui il coûte 5000 FCFA la bouteille. Il y a la boite de 1500 FCFA. Pour prévenir les affections cardiovasculaire, je pense que c’est abordable.


Avez-vous les ressources nécessaires pour les grosses commandes?

Dans ce cas, nous étudions les contrat. Présentement je suis en discussion avec un groupe qui veut passer une commande en gros pour les bouteilles de 3000 FCFA et 5000 FCFA. Je leur dire que je ne suis pas riche, et je réclame 70% de la commande avant de produire. Les 30% sont payables à la livraison.
Je ne dispose pas de fonds consistant pour produire. Ici à Djaka Festival, j’ai été obligé de me surpasser, car lorsque je suis venu donner les échantillons, l’accueille m’a poussé et encouragé à faire un investissement en produisant avant l’exposition.


Rencontrez-vous d’autres difficultés?

Il y en a et on ne peut pas les éviter. Il y a d’abord le fait qu’il faut convaincre la population d’accepter de consommer le cacao, ce qui n’est pas dans les habitudes alimentaires. C’est un challenge. C’est vraiment un défi et nous faisons beaucoup d’efforts pour convaincre que le cacao est comestible, on le mange comme toutes les graines mangeables. Ce n’est pas du tout facile.
Le 16 février, j’étais en exposition à un atelier, lorsqu’un ministre a goûté mon produit, il a posé la question de savoir s’il s’agissait de notre cacao. Pour dire que ce n’est pas dans les habitudes de la population.
La deuxième difficulté est d’ordre économique comme je le disais. A l’allure où nous allons, quand cacao vital va prendre forme juridiquement, on va être confronté aux problèmes de financements parce qu’on a pas les gros moyens pour produire. Nous produisons juste ce que nous avons. 5 000 FCFA, 10 000 FCFA, 20 000 FCFA. C’est à dire si j’ai 5000 FCFA et que vous passez une commande de cette somme je peux le faire.


Voulez-vous ajouter quelque chose?

A toute la population, à tout ceux qui lisent le message. Consommez régulièrement le cacao. Dans la mesure où nous avons travaillé dans les conditions sanitaire , les critères de sécurité alimentaire international. J’invite la population à s’intéresser cacao vital ivoire. Il n’ y a pas de risque parce que nous suivons toutes les procédures qu’ils faut pour rendre le produit saint. A Divo nous avons une dame qui représente le produit.


Interview réalisée par Marina Kouakou

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