Le Fonds d’appui aux femmes de Côte d’Ivoire, (FAFCI), initiative de la Première dame ivoirienne, Dominique Ouattara, est un soutien dont bénéficient de nombreuses femmes ivoiriennes depuis 2012.

Créé par le décret n°2012-1106, dans le cadre de la mise en œuvre d’une des promesses du président de la République, Alassane Ouattara, le Fafci était vu comme une des ‘’solutions’’ aux difficultés économiques des femmes et jeunes filles du pays. Et pourtant.  

Elles sont plusieurs milliers, ces femmes qui ont eu le privilège de bénéficier de ce fonds. Sauf que de nombreuses autres femmes ivoiriennes ignorent encore son existence. Ou du moins, ne savent toujours pas comment faire pour bénéficier de celui-ci.

Après un tour dans quelques communes abidjanaises, les jeunes filles interrogées, pour la plupart, ne savent toujours pas que ce fonds a été créé pour elles.  

Or, au sein des Coopec, structures de microfinance, toutes les conditions sont réunies pour que chaque femme bénéficie de ce fonds. Surtout celles qui veulent se lancer dans une activité génératrice de revenus.

Une procédure bien outillée

Le gouvernement ivoirien, pour mener à bien cette mission d’aide aux femmes désireuses de réaliser leur projet, a mis les petits plats dans les grands. Plusieurs équipes ont été mises en place au sein de la Coopec. Un Comité de pilotage chargé de s’assurer de l’exécution et de la réalisation des objectifs du Fafci. Un Secrétariat technique chargé de veiller au respect et conditions d’utilisation optimale du fonds en conformité avec les objectifs du projet. Ainsi qu’une Cellule de communication qui fait la promotion de ce fonds. Tous mènent, chacun dans ses prérogatives, des actions pour garantir le bon fonctionnement du Fafci et aider les femmes à bénéficier de celui-ci.

Les critères pour être éligible

Pour bénéficier de ce fonds, toute femme devra avoir un projet d’activité lucrative génératrice de revenus. Être âgée d’au moins 21 ans pour contracter ce prêt. Des groupements de femmes aussi peuvent bénéficier de ce fonds. Pour ce faire, il suffit simplement de se rendre à une agence COOPEC pour s’informer et avoir plus de renseignements. Le taux d’intérêt de ce prêt est quasiment nul et est plafonné à seulement 1%.

Pas si facile !

Avec de tels critères, normalement, les bureaux de la COOPEC devraient, au quotidien, être bondés de monde. Sauf que ce n’est pas le cas. La réalité est bien loin des standards. Et pour cause, il semble bien que les femmes ne soient pas trop intéressées par ce prêt. Que se passe-t-il ?

Serait-ce au niveau des prêts, ou des dossiers à fournir ou encore du remboursement ? Rien de tout cela ! En vérité, l’information au niveau des populations n’est pas passée selon les agents de la COOPEC que nous avons rencontrés.

En entendant, ce sont plusieurs milliards de francs qui restent disponibles pour toutes ces femmes en quête de financement pour la réalisation de leur activité.

Lire aussi : Côte d’Ivoire : Le Fonds d’appui aux femmes de CI passe de 20 à 25 milliards FCFA

Arsène Lohouré

Ajoutez votre commentaire