Abidjan, le 15 mars 2022 – Voiedefemme.net – Le Pnud, Programme des Nations Unies pour le développement, la République fédérale d’Allemagne et le ministère du Plan et du développement, représentant la Côte d’Ivoire, ont conclu lundi 14 mars 2022, à Abidjan-Plateau, un mémorandum d’accord destiné au financement du projet « engagement des jeunes et des femmes pour la prévention des crises, la stabilité sociale, la consolidation de la paix et la réduction de la violence communautaire dans le Nord de la Côte d’Ivoire ».
« Estimé à près de trois milliards Fcfa dont 2,7 milliards Fcfa pour l’Allemagne et 127 millions Fcfa pour le Pnud, cette opération, informe Yéo Nahoua, directeur de cabinet du ministère du Plan et du développement, s’inscrit dans le cadre du Programme de coopération du Pnud avec le gouvernement ivoirien (Cpd 2021-2025), intégré au Pnd, Plan national de développement, (2021-2025), au Ps.Gouv, Programme social, (phase 2), particulièrement sur les axes concernant la lutte contre la fragilité dans le nord, l’amélioration des conditions de vie des ménages ruraux, l’émancipation socioéconomique des femmes et l’insertion professionnelles des jeunes. »
Le projet sera mis en œuvre trois ans durant dans cinq zones frontalières du Nord de la Côte d’Ivoire confrontées à une montée du terrorisme et à des conflits intercommunautaires. Ce sont la Bagoué, le Folon, le Tchologo, le Poro et le Bounkani.
Cette réalisation favorisera globalement le renforcement de la stabilité sociale et la gouvernance communautaire dans les localités susmentionnées, le soutien de la résilience communautaire par la création d’activités génératrices de revenus, le renforcement des capacités des femmes et des jeunes.
Carol Flore-Smereczniak, représentante résidente du Pnud : « Spécifiquement, le projet permettra de renforcer les mécanismes locaux de gestion et de prévention des conflits, d’améliorer l’éducation civique et les compétences citoyennes des près de 100.000 jeunes hommes et femmes, d’accroitre significativement les revenus de près de six mille jeunes hommes et femmes. »
Martin Koever, représentant l’ambassadeur d’Allemagne en Côte d’Ivoire, a relevé, pour sa part, que « cette initiative priorise la lutte contre les inégalités et les fragilités afin de réduire le sentiment d’exclusion et d’abandon de certaines communautés qui ne ressentent pas assez le développement économique et sont vulnérables face aux recrutements des terroristes. »
En Afrique de l’ouest et au Sahel, les récents rapports du secrétariat général des Nations unies sur les développements, notent que « la sécurité dans la sous-région est menacée par des récurrentes attaques terroristes se revendiquant de l’extrémisme religieux. »
De fait, les attaques des positions militaires dans le nord de la Côte d’Ivoire, notamment à Kafolo, Kolobougou et Téhini, au Bénin et en Togo présentent la réalité du déplacement des activités de terrorisme du Sahel vers les pays côtiers du Golfe de Guinée.
Djolou Chloé