Abidjan, le 27 avril 2022 – Voidefemme.net – La ministre de l’Éducation nationale et de l’Alphabétisation, Mariatou Koné, a réaffirmé le 25 avril 2022, la détermination du gouvernement à poursuivre la politique de l’enseignement bilingue dans le secteur éducatif.
C’était à l’ouverture du symposium sur l’enseignement bilingue en Côte d’Ivoire qui se tient autour du thème : ‘’ Améliorer la qualité de l’éducation par l’enseignement bilingue : état des lieux et actions pour l’avenir’’. La ministre Mariatou Koné s’est voulu rassurante sur le sujet en ces termes : ‘’ Nous sommes engagés et nous sommes déterminés pour l’initiative de l’introduction des langues nationales parce que l’enfant ivoirien peut et doit avoir les pieds dans la tradition et la tête dans le modernisme. La Côte d’Ivoire va poursuivre cet élan au nom de la Culture. Ce symposium vient à point nommé au moment où l’accès à une école de qualité est plus que d’actualité’’.
Pour la première responsable de l’éducation nationale et de l’alphabétisation, il serait inopérant de construire une stratégie pédagogique qui ne s’appuie sur les acquis de l’environnement socio-culturel à travers l’utilisation du médium qu’est la langue maternelle. ‘’ L’introduction des langues nationales dans l’éducation de base est donc une belle initiative dont nous nous félicitons’’, a-t-elle relevé avant d’insister sur l’importance ‘’de marquer un arrêt pour prendre du recul et faire le diagnostic du chemin parcouru, afin de corriger les insuffisances et rectifier le tir pour l’avenir’’. Mariatou Koné a révélé que son département ministériel expérimente l’enseignement bilingue dans 37 écoles dont 22 pour le Projet école intégrée (Pei) et 15 pour l’Initiative Elan-Afrique Côte d’Ivoire, avec 10 langues représentatives des quatre grands groupes linguistiques, comme medium des enseignements/apprentissages. ‘’ Espérons à l’issue de ce symposium comme résultat attendu, dans une perspective concertée, que les expériences des uns permettent aux autres d’améliorer leur modèle’’.
La ministre reste consciente que La langue française peut, en tant que langue d’apprentissage scolaire, constituer, selon elle, un facteur inhibiteur pour les enfants des zones rurales qui n’ont pas de contact régulier avec celle-ci quand ils accèdent à l’école primaire.
Djolou Chloé