La remarque est frappante et nul ne veut être responsable face à ce fléau qui mine l’environnement. Plus que jamais, la situation est alarmante du déversement des eaux usées dans les rues, du rejet des ordures ménagères dans les caniveaux, de l’ouverture des égouts et regards en cas de pluie… Partout dans nos différents quartiers et cadres de vie la situation est la même. Or, malheureusement, la situation n’inquiète personne. Ni même quand cela touche de notre propre santé. Cette manière de vivre est-elle devenue une seconde nature pour les Ivoiriens ? On peut l’affirmer !
Que ce soit à Abobo, Adjamé, Attécoubé, Yopougon, Port-Bouët, Koumassi, Marcory, aucun de ces quartiers de la capitale économique de la Côte d’Ivoire n’est épargné par le fléau de l’incivisme. Qui en sont les responsables ? Les populations donnent leur avis…
Ze Bakary (habitant d’Adjamé saint Michel) :
« Si l’environnement est malsain, c’est parce que le service d’hygiène n’existe plus »
Si l’environnement est malsain, c’est parce que le service d’hygiène n’existe plus. A notre enfance, on a connu des agents qui se promenaient de cour en cour pour vérifier la qualité de vie des populations. Ils faisaient même des saisis en cas du non application des règles d’hygiène juste pour les amener à avoir une vie saine. Aujourd’hui, on les voit passer mais ils ne font pas leur travail comme il le faut. Nous nous demandons vraiment si leur responsabilité n’a pas pris une autre allure.
Sanogo Issiaka (habitant d’Attécoubé) :
« C’est à l’Etat de nous sortir de cette situation »
Je pense que c’est le gouvernement qui livre des routes à caniveaux ouverts, c’est donc à lui de nous sortir de ces odeurs nauséabondes. Sauf qu’il fait comme s’il n’est pas au courant de ce qui se passe. C’est donc un manque de responsabilité de sa part. En plus, l’Etat doit faire appliquer les sanctions pour la propriété de l’environnement.
Mariam Coulibaly (habitante de Yopougon) :
« Ily a un manque de contrôle au niveau de l’Etat »
Ce n’est pas du tout normal de voir notre environnement si sale. C’est compliqué mais on vit avec malgré les conséquences qui en découlent. L’ouverture de ses caniveaux polluent l’air et cela peut créer pas mal de maladies telles que les maladies respiratoires. Je pense qu’il y a un manque de contrôle au niveau de l’Etat. La population échappe au contrôle des autorités. Je pense à un retour d’une certaine loi des années 80 qui veillait sur l’hygiène de vie des populations accompagnée des sanctions bien appliquées.
David Yala (commerçant au marché Gouro)
« Il faut que l’Etat tape fort en faisant appliquer la loi »
Les poubelles sont insuffisantes, vous pouvez marcher une longue distance sans voir une poubelle. Vous n’allez pas quand même attraper un sachet d’eau ou un lotus pour vous promener pendant une heure ? Souvent vous êtes obligés de jeter. Pour moi l’ouverture des caniveaux est liée au nombre de la population et surtout dans les quartiers où la majorité a un faible moyen de revenu car ce n’est pas dans tous les communes on voit çà. En plus il n’y a pas de sanctions, il faut que l’Etat tape fort en faisant appliquer la loi. Toutes personnes qui polluent l’environnement devraient pouvoir le regretter.
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Maman Adja (habitante d’Abobo) :
« C’est un problème d’éducation et un laisser-aller des autorités »
C’est un problème d’éducation, et aussi un laisser-aller de la part des autorités car il n’y a pas de structure de surveillance efficace. Il faut rééduquer la population avec beaucoup de campagne de sensibilisation. Pour les caniveaux, cela nous met mal à l’aise. Je pense que les agents de la salubrité doivent trouver d’autres solutions pour faire évacuer ces déchets. »
Yahafe Adama Ouattara (stagiaire)