Si tu es africaine et surtout venant de l’ouest du continent, vous en avez certainement déjà entendu parler. De ces petites chaînettes et colliers de perles que beaucoup de nos sœurs attachent autour de la taille (baya). Une merveille de féminité !
Le ‘’Baya’’ est un ensemble ou un collier de perles utilisées par les africaines à titre d’ornement de leur hanche. ‘’Afflema’’ en Akan ou ‘’Baya’’ en malinké, ‘’Drihou’’ en Koulango, cette parure a plusieurs objectifs : la séduction, contour des formes et art curatif au traditionnel.
Le ‘’Baya’’, tout comme ‘’Drihou’’, est constitué de diverses matières premières telles la porcelaine, le caoutchouc, les excréments d’une espèce rare de papillon, de roche et de bois. Ces perles viennent généralement de l’Indochine, du Maroc et du Liban. En Afrique de l’Ouest, il s’agit du Mali, du Sénégal, du Nigeria et du Ghana.
Le ‘’baya’’ comme contour des formes
Le ‘’Baya’’ est aussi un accessoire pour dessiner les formes de la petite fille. Transmis par la mère, le ‘’Drihou’’se porte pour tous jour. Chez nous on dit du baya qu’il a plusieurs vertus : qu’il affine la taille, qu’il offre à la jeune fille un très beau tour de hanche mais que le baya serait surtout un merveilleux garde-mari. Certaines femmes portent ces perles autour de leurs reins, lors des cérémonies de réjouissances. Pour tout dire, le port du ‘’ Baya’’ permet à la femme africaine de se tailler une belle forme avec des rondeurs qu’on sait des femmes africaines. Même les nourrissons de deux mois ne dérogent pas à la règle. Des perles pour enfants leur sont portés à la hanche pour ‘’tailler’’ leur forme.
Le ‘’Baya’’, de l’art curatif au traditionnel
Les Africains ont, eux aussi, les moyens curatifs pour venir à bout de certains maux de leurs progénitures. Il est mis aux reins des nouveaux nés pour calmer les douleurs (diarrhée, fièvre) dues à la poussée des premières dents. Il sert aussi à guérir les maux de reins. C’est ce qui explique son port au niveau des hanches.
Le ‘’Baya’’ comme accessoire de beauté et de séduction
Le ‘’Baya’’ est un accessoire qui retient aussi l’attention des hommes. C’est un élément de mise en valeur de la détermination, de la sensualité et de la féminité. ‘’Il s’agit d’un geste de beauté, tout comme on prend soin de son corps ou de ses cheveux.’’ C’est en outre un atout de séduction.
Lire aussi : Danger! Les faux ongles dénature l’ongle naturel
Info ou Intox ? En tout cas sur 10 hommes 7 en raffole.
Arnaud Traby, histoire de savoir ce qu’il pense des ‘’Baya’’ a clairement dit avec une voix des plus sensuelles, se laissant certainement bercer par l’image qu’il s’en ait tout de suite faite : ‘’Ah les bayas, j’adore ça. C’est très beau. Moi lorsqu’une femme est nue cet élément premier qui attire mon attention. Ma femme en porte même.’’
Avant de se reprendre sous mon visage éberlué en se raclant la gorge et d’une tonalité plus virile ‘’C’est une parure de séduction extrême’’, souligne-t-il.
Diomandé Abdoul-Karim étudiant ne reste pas en marge des effets de cette parure qu’est le ‘’Baya’’. ‘’Les ‘’Baya’’ sont très suggestifs. Ils captivent mon attention à leur seule vue. J’avoue que lorsqu’on est en compagnie d’une femme qui les porte, les petits bruits sonores captent l’attention. C’est très excitant rien que d’y penser. Puis, quand on a l’occasion de le toucher, ça en rajoute au jeu amoureux.’’
Tchimou Laurent, enseignant, abonde dans le même sens : ‘’quand je vois le ‘’Baya’’, mon esprit s’oriente vers une zone bien précise’’. Et de poursuivre : ‘’je vois les hanches, le bassin et j’admire les mouvements de celle qui le porte. C’est toujours assez intéressant de contempler ces femmes-là. Ça donne plein d’idées et c’est beau à voir.’’ La vague des fanas de ‘’Baya’’ continue avec Sébastien Kouamé, étudiant à l’Université de Cocody, qui avoue ne pas être insensible à ce type d’ornement.
Lire aussi : La tribu Amandjé célèbre la fête des ignames à Ouatti
Mam Ouattara
Source : Web