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Le virus de la variole du singe ou virus « Monkeypox » est à l’origine d’une maladie infectieuse qui se transmet à l’Homme par les animaux, principalement les rongeurs (écureuils, rats de Gambie) et localisée originellement en Afrique. Depuis début mai 2022, des cas émergent en dehors de l’Afrique, sans lien direct avec un voyage. Au 27 juillet, plus de 18 000 cas dans 78 pays ont été signalés à l’Organisation Mondiale de la Santé. Le directeur général de l’OMS a annoncé, le 23 juillet, qu’il déclarait l’urgence de santé publique de portée internationale concernant l’épidémie de Monkeypox. 

Qu’est-ce que la variole du singe ?

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La variole du singe est causée par l’orthopoxvirus simien, qui appartient au genre Orthopoxvirus de la famille des Poxviridés. « L’orthopoxvirose simienne, ou « variole du singe », est une zoonose virale rare (virus transmis à l’être humain par les animaux) que l’on observe principalement dans les zones isolées du centre et de l’ouest de l’Afrique, à proximité des forêts tropicales humides » indique l’OMS. On parle de la variole du « singe » car le virus a été découvert en 1958 chez des singes de laboratoire à Copenhague. 

Le premier cas humain a été détecté en 1970, en République démocratique du Congo, chez un enfant vivant dans une région où la variole avait été éliminée depuis 1968.

Différences avec la variole ?

Le virus Monkeypox ressemble à celui de la variole sur le plan clinique, mais c’est un poxvirus différent. La variole dite « du singe » est plus bénigne, associée à des ganglions (il n’y a pas de ganglions dans la variole), les cicatrices sont moins graves. La variole simienne ressemble aussi beaucoup à la varicelle qui est plus contagieuse.

Symptômes

La variole du singe est une maladie « à tropisme cutané » dont les symptômes disparaissent d’eux-mêmes, mais peuvent être graves dans certains cas. 

Classiquement, dans les 5 premiers jours, l’infection par le Monkeypox provoque :

  • Fièvre
  • maux de tête
  • adénopathie (gonflement des ganglions lymphatiques)
  • douleurs dorsales
  • myalgies (douleurs musculaires)
  • asthénie (épuisement)
  • Des maux de gorge 

Dans les 1 à 3 jours (parfois plus) suivant l’apparition de la fièvre, le patient développe des symptômes d’éruption cutanée (rash) qui commence souvent sur le visage, puis s’étend à d’autres parties du corps, dont les paumes des mains, les plantes des pieds et les muqueuses (bouche et région génitale (sexe, anus)). L’atteinte cutanée survient en une seule poussée. Des démangeaisons sont fréquentes. 

Contamination

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Selon des chercheurs de l’institut Pasteur, la transmission du virus de la variole du singe en dehors de l’Afrique est probablement dû au déclin mondial de l’immunité aux virus du genre orthopoxvirus (responsables de la variole humaine), suite à l’arrêt de la vaccination antivariolique, dans les années 1980.

Il existe trois sortes de transmission : la transmission entre Hommes quise produit principalement par les particules des gouttelettes respiratoires (postillon, éternuement) et par le contact direct de la peau ou des muqueuses (bouche, sexe, anus).

Rapports sexuels : La variole du singe n’est pas connue comme une maladie à transmission sexuelle en soi. Mais les contacts sexuels avec une personne porteuse du virus favorisent la transmission du virus.

la Transmission de l’animal à l’Homme : « Le virus se transmet principalement à l’être humain à partir de divers animaux sauvages, rongeurs ou primates par exemple » explique l’OMS. L’infection est provoquée par un contact direct avec du sang, des liquides biologiques ou des lésions cutanées ou muqueuses d’animaux infectés. La consommation de viande d’animaux infectés pas suffisamment cuite est un facteur de risque possible », développe l’OMS.

Traitement

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La variole du singe est une maladie dont le patient guérit le plus souvent spontanément en deux à trois semaines. Dans la situation où un traitement de l’infection à Monkeypox est à envisager lors d’une forme grave de la maladie notamment et après discussion collégiale, le tecovirimat un médicament antiviral sous forme de gélules qui empêche le virus de se propager dans l’organismeserait le traitement proposé en première intention.

Comment se protéger ?

La maladie étant transmissible par contact avec les lésions, il faut éviter tout contact avec la personne atteinte et avec ce qu’elle a pu toucher (drap, serviettes de toilette, vêtements…). La personne contaminée doit s’isoler. 

Lorsqu’une personne est infectée par le virus de la variole du singe, elle doit « éviter au maximum les contacts avec son animal de compagnie, idéalement en le faisant garder par une autre personne le temps de l’isolement » et « avant chaque contact avec son animal, se laver les mains, puis porter des gants et un masque à usage unique » a recommandé l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses).

Lire aussi : La Côte d’Ivoire rassure qu’il n’y aucun cas de variole du singe détecté sur son territoire

Djolou Chloé

Source : Santé publique

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