Ph: DR

Abidjan, 14 sept 2022 –Voiedefemme.net – La commission nationale du Mécanisme africain d’évaluation par les pairs (CN-MAEP) tient la première édition de l’université d’été pour la bonne gouvernance (UEBG) autour du thème central de la lutte contre la corruption. Cette session qui se déroule du 12 au 17 septembre 2022 au Sofitel hôtel Ivoire, à Abidjan-Cocody, est organisée en collaboration avec la Haute autorité pour la bonne gouvernance, l’Inspection générale d’État, le ministère de la Promotion de la bonne gouvernance et de la Lutte contre la pauvreté, et l’université Félix Houphouët-Boigny de Cocody et l’université virtuelle d’Abidjan.

Elle vise à mettre en place un cadre de partage d’expériences et de bonnes pratiques en matière de gouvernance en Côte d’Ivoire et en Afrique. Il s’agit, entre autres, de renforcer la communication sur le phénomène de corruption, faire connaître les instruments juridiques et institutionnels, les normes et standards en matière de lutte contre ce fléau, et de renforcer les capacités des participants sur les mécanismes de lutte contre la corruption.

Selon le président du CN-MAEP, le Pr Moussa David Soro, le choix du thème est une suite donnée à l’instruction reçue par le président Alassane Ouattara, lors de son message à la nation le 31 décembre 2021, et qui fait de la lutte contre la corruption la troisième priorité de l’action gouvernementale. Pour le point focal du MAEP, la ministre d’État Kandia Camara, cette initiative est une innovation pédagogique majeure dans l’écosystème national du traitement de la question de la bonne gouvernance. Elle a fait savoir qu’elle attend avec impatience les recommandations fortes qui sortiront des travaux de la première édition et qui contribueront à l’amélioration de la gouvernance par les acteurs de la dépense publique.

Une conférence inaugurale, des plénières, des panels, des ateliers de formation et un cadre d’échange avec les médias sont des activités inscrites au cours de l’UEBG 2022. Plusieurs thèmes seront également abordés, notamment “L’impact de la corruption sur le développement socioéconomique”, “La redevabilité dans la gestion des finances publiques, “La lutte contre la corruption et le blanchiment des capitaux”.

Les participants, au cœur de la gestion des finances publiques, bénéficieront aussi des formations liées à la déclaration du patrimoine, la cybercriminalité, la qualité, les normes et codes ainsi que la contrefaçon et la corruption.

L’analyse de l’indice Mo Ibrahim de gouvernance en Afrique (IIAG), sur la période 2010 à 2019, montre que la Côte d’Ivoire a globalement fait des progrès en matière de bonne gouvernance. En effet selon le rapport de l’IIAG 2020, le pays est passé du 44è rang en 2010 avec un score de 38 sur 100 au 18è rang en 2020 avec un score de 53,9 sur 100, soit une évolution globale de + 26 dans le classement.

Le MAEP a été créé en 2003 par le Comité des chefs d’État et de gouvernement (HSGIC) chargé de la mise en œuvre du Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (NEPAD) comme un instrument d’autoévaluation volontaire de la performance des États membres en matière de gouvernance.

C’est un accord volontaire conclu entre les États africains pour évaluer et réviser systématiquement la gouvernance au niveau des chefs d’État afin de promouvoir la stabilité politique, l’intégration économique accélérée au niveau sous-régional et continental, la croissance économique et le développement durable.

Lutte contre la corruption : la Côte d’Ivoire veut s’imprégner de l’expérience égyptienne

Source / AIP

Ajoutez votre commentaire