Le ramadan, mois béni pour les musulmans, commémore la révélation du Coran au prophète Mahomet.
Il est le quatrième des cinq piliers de l’Islam. Le jeûne fait partie des prescriptions qui incombent aux croyants musulmans. La profession de foi musulmane atteste qu’il n’y a de dieu que Dieu et que Mahomet est son messager. Cette année le ramadan a débuté le 23 mars dernier.
Le ramadan ou « grande chaleur » désigne le neuvième mois du calendrier lunaire musulman. Dans la société arabe préislamique, il s’agissait d’un mois de trêve. Il pouvait aussi correspondre à une nécessaire inactivité civile et militaire en période de canicule.
Le 27e jour du ramadan commémore la « nuit du destin » où l’ange Gabriel (Djibril) serait apparu pour la première fois au prophète Mahomet afin de lui révéler le Coran. Le mois de jeûne est par conséquent étroitement lié au texte sacré musulman.
Aussi les musulmans sont-ils invités à relire l’intégralité du Coran durant ce mois de ramadan. D’où l’institution d’une séance supplémentaire de prières communes, le soir, dans les mosquées, uniquement durant cette période de ramadan. Tradition que certains font remonter au deuxième calife Omar (579-644).
Plusieurs versets du Coran incitent au jeûne pour se rapprocher de Dieu et montrent les bienfaits et mérites de ce jeûne.
Le messager d’Allah a montré que le jeûne est une forteresse contre les passions et une protection du Feu. Pour le musulman, Allah a privilégié les jeûneurs par une des portes du paradis.
« Le jeûne et le Coran intercèdent pour le croyant le jour de la résurrection. Le jeûne dira : Ô mon Dieu, je l’ai empêché de se nourrir et d’assouvir ses envies, laisse-moi intercéder pour lui. Et le Coran dira : je l’ai empêché de dormir la nuit, laisse-moi donc intercéder pour lui. Il dit : ils seront autorisés à intercéder », a enseigné le Prophète.
Bienfaits du jeûne
Le jeûne s’associe aussi à l’aumône dans l’expiation de la tentation de l’homme dans son argent, sa famille et son voisin. « Les péchés de l’homme vis-à-vis de sa famille, son argent, et son voisin, sont expiés par la prière, le jeûne et l’aumône », a averti le prophète.
Dans son prêche de ce vendredi du mois de mars, le premier responsable d’une mosquée au Plateau-Dokui a parlé du ramadan. « Allah, par sa clémence, a permis au malade de ne pas jeûner. La maladie qui autorise de manger est celle qui, avec le jeûne, entraînerait un mal, une aggravation de la maladie ou risquerait de retarder la guérison », a-t-il enseigné. Pour rompre le jeûne, l’enseignement prophétique conseille de le faire avec des dattes et de l’eau puis faire la prière (généralement aux environs de 18h30 mn). Ensuite peut suivre le dîner qui doit être un repas équilibré (contenant des protides, des glucides, des lipides, des sels minéraux et des vitamines).
Sur le plan de la santé, le jeûne permet, selon la médecine, la mobilisation des réserves de l’organisme, en particulier les graisses. Et ce, afin de fabriquer le glucose qui n’est plus apporté par les aliments durant la journée du Ramadan. Toute chose qui rejoint l’enseignement du Prophète qui recommande « jeûnez et vous acquerrez la santé ».
Privation, prière et aumône doivent être le quotidien pour le musulman dans ce mois de ramadan. L’importance du Ramadan vient également du fait que c’est le 4ème pilier de l’Islam et il se classe après la prière et l’aumône légale. Le jeûne du mois de Ramadan vient avant le pèlerinage à la Mecque. Mais tout se passe dans le respect des règles établies par la religion musulmane.
Sékongo Naoua