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Les élèves de Gagnoa ne savent pas qu’étudier les leçons de science et de littérature. Ils sont aussi de véritables cordons bleus. La preuve a été faite mercredi, au lycée moderne 3 de Gagnoa, lors de la finale du concours de cuisine inter-écoles mettant en compétition les équipes A et B dudit lycée et celle du collège « Enfant-Jésus ». Les compétiteurs devraient cuisiner des plats typiquement ivoiriens et les soumettre aux critiques des membres du jury.

 L’objectif du concours, a dit madame Djédjé Tia, inspectrice d’éducation, est de promouvoir la cuisine africaine en général et ivoirienne en particulier. « Nous voulons donner l’occasion aux élèves de découvrir la diversité culinaire du pays », a déclaré l’initiatrice du concours. Elle ajoute que savoir faire la cuisine doit être un atout pour la jeune fille qui prétend vivre plus tard dans un foyer.  « Il est important que les élèves de sexe féminin sachent préparer au lieu de manger dans les restaurants et maquis », a jouté madame Djédjé. Toutefois, elle précise que la cuisine ne doit pas être uniquement l’affaire de la gent féminine. « Se perfectionner dans l’art culinaire doit intéresser aussi bien les filles que les garçons. A preuve, dans les lycées hôteliers, on retrouve les élèves des deux sexe », fait remarquer Djédjé Tia. Le métier de cuisinier, poursuit-elle, nourrit son homme.

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 Deux heures, c’est le temps réservé aux équipes pour démontrer leurs talents culinaires. Les candidats du collège « Enfant-Jésus » ont servi aux membres du jury le « Loko Soukouê ». Un plat fait à base de banane d’alloko pilé comme du foutou et accompagné de la sauce dite « longueur », une sauce gluante très prisée chez les Bété. L’équipe A s’est évertuée à cuisiner la sauce « Cocotcha » accompagnée du foufou de banane. Un met du pays Ebrié. L’équipe B a présenté comme plat, le « N’tro ». Un repas cuisiné en période de réjouissance chez les Baoulé. Après dégustation, les membres du jury ont déclaré premier, avec 306 points, l’équipe A. L’équipe B est deuxième avec 292 points, tandis que le collège « Enfant-Jésus » se contentait de la troisième place avec 253 points sur 360 possible.

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Gbagbiri Boniface, président du jury, a tenu à relever ce qui a joué en faveur du vainqueur. « Ce groupe n’a pas fait que préparer le Cocotcha. Il a préparé avec tout l’art culinaire qui accompagne ce menu. Les différentes étapes de la cuisson ont été respectées », a-t-il expliqué. Il note avec satisfaction les feuilles aromatisées ajoutées à la sauce. « Ces feuilles se trouve difficilement. Mais les candidats du groupe ont parcouru la brousse dans les villages pour en trouver et ajouter à leur préparation. Cela a donné un bon parfum à la sauce. C’était la cerise sur le gâteau », note Boniface sans oublier de souligner la manière appropriée avec laquelle les vainqueurs ont dressé la table à manger. Le jury reproche à l’équipe qui a cuisiné le « Loko Soukouê » de n’avoir pas utilisé la banane appropriée. C’est-à-dire la banane bien mûre. « C’est à ce niveau que ce groupe a péché », a précisé le président du jury.

Les différentes équipes, en fonction du rang occupé, ont eu droit à des enveloppes, des kits scolaires, des paniers de marché, des gobelets, des pâtes alimentaires offerts par les sponsors qui ont bien voulu associer leurs images à l’évènement. Signalons que le lancement du concours a été fait par Djakaridja Traoré, proviseur du lycée moderne 3 de Gagnoa. Il avait à ses côtés le personnel administratif et enseignant.

Alain Doua

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