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Autrefois destinée essentiellement à la consommation domestique et aux cérémonies de mariage dans la tradition malinké, la noix de cola est devenue une véritable culture de rente.

La noix de cola est très prisée et est consommée depuis des siècles en Afrique. Appréciée pour sa forte teneur en caféine, elle est un ingrédient important de l’industrie agroalimentaire. La Côte d’Ivoire est le premier pays exportateur de la noix de cola, produisant quelque 260 000 tonnes de noix par an dont 200 000 tonnes exportées. La production ivoirienne est principalement destinée à l’exportation. « Les acheteurs de la noix de cola viennent du Nigéria, du Mali, du Sénégal et parfois même du Gabon ou de la France », témoigne un vendeur rencontre à Anyama.
Commune périphérique d’Abidjan et centre névralgique de la noix de cola en Côte d’Ivoire, ce sont des milliers de personnes qui vivent de la production et la commercialisation de la noix de cola.

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La production de la noix de cola a progressé. En 1995, le pays ne produisait que 60 000 tonnes, en 2012, 192 000 tonnes pour se retrouver aujourd’hui à 260 000 tonnes. De plus en plus de producteurs s’adonnent à la culture de la noix de cola dans le cadre de la diversification des cultures.

Et le gouvernement n’est pas étranger à ce changement. Dans sa volonté de développer les filières agricoles dites mineures, le gouvernement a reconnu l’Organisation interprofessionnelle agricole de la filière cola (Oiacola) en 2018.

De plus, et pour améliorer la productivité et la rentabilité de la filière, le Centre national de recherche agronomique (Cnra) a présenté depuis quelques années des variétés améliorées, en vue d’aider les paysans à développer cette culture.

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Ce projet vise la mise à disposition de pépinières de bonne qualité et à haut rendement, ainsi que l’encadrement des producteurs. La filière entend renforcer ses acquis et se lancer à l’assaut de la transformation locale, principal défi du secteur. La transformation est considérée comme une solution pour les acteurs de la filière. En plus de la consommation de la noix de cola fraîche, la transformation de la noix en poudre, en granulé, en huile, en assaisonnement et autres, va permettre à beaucoup de personnes de pouvoir en consommer, connaissant ses multiples vertus. Ce sera aussi un moyen de réduire les pertes. Pour donner une valeur ajoutée à l’économie de la noix de cola, l’une des pistes consisterait à étendre la recherche en vue d’obtenir davantage de produits dérivés de cette culture.

Que de possibilités pour la filière de la noix de cola qui est une mine de richesse insoupçonnée désormais mise en avant en Côte d’Ivoire.

Sékongo Naoua

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