L’Organisation internationale du travail (Oit) définit le « travail des enfants » comme un travail qui prive les enfants de leur enfance, de leur potentiel et de leur dignité, et qui nuit à leur développement physique et mental. L’abolition du travail des enfants reste un objectif dans le monde entier.
C’est une réalité et c’est une préoccupation. Le dernier rapport réalisé en juin 2021 par l’Organisation internationale du travail (Oit) en collaboration avec l’Unicef révèle que 160 millions de filles et de garçons âgés de 5 à 17 ans travaillent dans le monde. Certaines régions du monde sont plus touchées que d’autres, toujours selon le rapport. Certains enfants travaillent pour apporter un peu d’argent à leur famille. Tout cela les éloigne de l’école et les expose en plus à de mauvais traitements. En Afrique subsaharienne, les enfants sont 23,9 % à travailler, soit la proportion la plus élevée de toutes les zones géographiques. Ils sont de 6 % en Amérique latine et aux Caraïbes, de 5,6 % en Asie et Pacifique et de 2,3 % en Europe et en Amérique du Nord.
Selon l’Organisation internationale du travail (OIT), le travail des enfants regroupe l’ensemble des activités qui privent les enfants de leur enfance, de leur potentiel et de leur dignité, et nuisent à leur scolarité, leur santé, leur développement physique et mental. Et, c’est pour poser le problème qu’est née la Journée mondiale mondial contre le travail des enfants.
Mise en place en 2002, elle est célébrée chaque 12 juin. Elle a pour but de promouvoir des actions de préventions et de sensibiliser sur la réglementation en vigueur pour lutter contre le travail des enfants et mieux protéger les victimes.
Cette année, la Journée mondiale contre le travail des enfants s’est déroulée autour du thème : « Justice sociale pour tous : éliminons le travail des enfants ! ». C’est un thème qui interpelle tout le monde.
« La justice sociale est un principe politique et moral qui a pour objectif l’égalité des droits et la solidarité collective qui permettent une distribution plus juste et plus équitable des richesses entre les différentes composantes de la société. Quant au travail des enfants, il s’agit de toutes formes d’exploitation des personnes de moins de 18 ans, dans des activités économiques qui les privent de leur enfance et de leur éducation et qui sont dangereuses pour leur bien-être physique, psychologique et moral », s’est exprimé dans son allocution le ministre de l’Emploi et de la protection sociale, Me Adama Kamara.
Pour le ministre, la solution à la lutte contre le travail des enfants résiderait dans la lutte contre les inégalités sociales, la pauvreté et l’exclusion.
Mais toutes les tâches exécutées par des enfants ne doivent pas être considérées comme du « travail des enfants ». La participation d’enfants ou d’adolescents à des travaux qui n’affectent pas leur santé et leur développement personnel, qui n’interfèrent pas avec leur scolarité, est généralement considérée comme positive. Cela comprend des activités comme aider leurs parents à la maison, aider dans une entreprise familiale ou gagner de l’argent de poche en dehors des heures de classe et pendant les vacances scolaires. Ces types d’activités contribuent au développement des enfants et au bien-être de leur famille, ils leur fournissent des compétences et de l’expérience et les aident à se préparer à devenir des membres productifs de la société lors de leur vie d’adulte.
SF