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Marie Rose Guiraud. Célèbre danseuse, chorégraphe, chanteuse, qui a tiré sa révérence le lundi 20 avril 2020, à l’âge de 78 ans, est un monument de la culture ivoirienne.

Elle est née le 10 septembre 1944 à Kouibly et morte le 20 avril 2020 à Abidjan. Elle avait 78 ans. Marie Rose Guiraud est une chorégraphe et danseuse ivoirienne. C’est une référence dans la culture ivoirienne. Elle est même considérée comme une pionnière de la danse traditionnelle en Côte d’Ivoire. « Le succès est la somme de petits efforts, répétés jour après jour », nous enseigne Léo Rober Collier. C’est justement le conseil suivi par Marie Rose Guiraud. Née le 10 septembre 1944 à Oyably, un village de la préfecture de Kouibly dans l’ouest du pays, Marie Rose Guiraud a commencé sa carrière artistique comme danseuse spirituelle et chanteuse traditionnelle depuis l’âge de quatre ans. Elle était danseuse spirituelle reconnue dans toute sa région. A 19 ans elle se lance dans la vie active. Elle travailla successivement comme secrétaire à l’Assemblée Nationale de Côte d’Ivoire puis au Camp Galiéni à Abidjan. Ce chemin emprunté, truffé d’embuches et de difficultés, l’emmène à la gloire.

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En 1966, elle part en France où elle suit une formation d’infirmière. Avec le certificat d’infirmière obtenu en France elle se rend en Belgique, au Conservatoire Royal, où elle obtient les diplômes supérieurs d’art dramatique, de danse rythmique et de diction française. L’appétit venant en mangeant, Marie Rose Guiraud repart en France en 1972 pour une formation à l’école de comédie musicale de Paris et à l’école de danse américaine moderne et contemporaine.

Avec ce bagage, la chorégraphe revient en Côte d’Ivoire et est nommée directrice du département de danse, des arts et traditions populaires à l’Institut national supérieur des arts et de l’action culturelle (Insaac), où elle exerçait aussi en tant que professeur de danse traditionnelle. Mais Marie Rose Guiraud regarde loin. Elle est ambitieuse. Elle crée sa propre compagnie de danse appelée « les Guirivoires ». Elle a notamment fondé l’École de danse et d’échange culturel (Edec) et elle est aussi la créatrice du Ballet national de Côte d’Ivoire avec Condé Mamadou.

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Tout n’a pas été rose pour la célèbre danseuse. Entre difficultés financières et autres problèmes, Marie Rose Guiraud a tenu le cap. Sur ce chemin sinueux la chorégraphe a fait un long séjour au pays de l’Oncle Sam. Quatorze ans durant. Elle est revenue en Côte d’Ivoire en 2012. Au pays d’Houphouët Boigny, la formatrice s’est consacrée à l’Edec, une école de formation de jeunes talents de la danse et de la musique africaine qu’elle gère avec son époux, assistée d’une administration. En 2014, elle a reçu la distinction de Commandeur de l’ordre national reçue des mains du chef de l’Etat, Alassane Ouattara.

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Marie Rose Guiraud est la fondatrice de plusieurs institutions sociales et caritatives en Afrique et aux États-Unis et s’est illustrée dans l’éducation des enfants issus de milieux difficiles. Le travail de Rose Marie Guiraud est reconnu au pays comme à l’extérieur. Elle a été invitée en 1977 comme ambassadrice culturelle par le département d’Etat américain, elle anime des ateliers et spectacles de danses africaines et réalise des conférences dans plus de 30 États. Elle est plusieurs fois décorée par différents pays et institutions. En Côte d’Ivoire, elle a le grade de Commandeur de l’Ordre National.

C’est cette reine qui s’est couchée à jamais le 20 avril 2020. Elle n’a certainement pas vécu inutilement. On est d’accord avec Emmett McDonald, qui rendait l’hommage à son épouse Rose Marie Guiraud en ces termes « Tu es partie mais tu resteras gravée dans mon cœur ». Oui Rose Marie Guiraud reste gravée dans notre cœur.

Sékongo Naoua

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