Syndrome d’épuisement professionnel, le burnout se traduit par un épuisement émotionnel et mental qui résulte d’un investissement prolongé dans des situations de travail.
On en parle peu. Il a l’air méconnu. Or, le burnout fait des ravages. De nombreuses études montrent une morbidité particulièrement élevée. Le burnout, terme anglais, est l’équivalent en français du syndrome d’épuisement professionnel qui se traduit par un épuisement physique, émotionnel et mental qui résulte d’un investissement prolongé dans des situations de travail exigeantes sur le plan émotionnel. Le burnout est une réalité. Le burnout peut être considéré comme un processus de dégradation du rapport subjectif au travail à travers l’épuisement émotionnel, le cynisme vis-à-vis du travail ou dépersonnalisation (déshumanisation, indifférence), la diminution de l’accomplissement personnel au travail ou réduction de l’efficacité professionnelle. Le burnout est différent de la dépression.
Dans le cas de la dépression, le sujet est suggestible, dépendant. La dépression est permanente, profonde et inaccessible. Le dépressif a une perte de sentiments permanents et douloureux. Dans le cas du burnout, vous êtes d’humeur instable et pouvez passer de la jubilation à une affliction profonde. Vous avez une instabilité émotionnelle, irritable, autoritaire, intolérant.
Il est facile de reconnaître les symptômes du burnout. Une sensation de fatigue inhabituelle ; des troubles du sommeil type insomnie ; des troubles musculo-squelettiques (ex : douleurs lombaires) ; des tensions musculaires ; des crampes musculaires ; une perte d’appétit ; des troubles digestifs ; des maux de ventre ou de tête. L’Organisation mondiale de la santé définit l’épuisement professionnel comme « un sentiment de fatigue intense, de perte de contrôle et d’incapacité à aboutir à des résultats concrets au travail ». Que c’est difficile quand on souffre de burnout.
C’est le trouble psychique résultant d’un stress chronique dans le cadre du travail. Il se développe progressivement chez des personnes exposées à des conditions de travail frustrantes et démotivantes. Si les conditions de travail restent difficiles, un cercle vicieux s’installe jusqu’à l’épuisement.
Autant le burnout est difficile à cerner autant il est difficile d’en sortir. La prise en charge vise à traiter le trouble identifié ainsi qu’à agir sur le contexte socioprofessionnel à l’origine du trouble. La prescription d’un arrêt de travail est le plus souvent nécessaire. Sa durée sera adaptée à l’évolution du trouble et du contexte socioprofessionnel. Un traitement antidépresseur est uniquement recommandé dans le cadre de ses indications (troubles anxieux, troubles dépressifs). Le traitement du trouble peut comporter une prise en charge non médicamenteuse mais par un professionnel de santé ou un psychologue formé à ces techniques.
On le voit le burnout est très sérieux et la seule chose qu’on puisse faire est la prévention. Lorsque les conditions de travail sont propices à l’épuisement professionnel, il faut apprendre à faire une liste des tâches à accomplir par ordre de priorité. Apprenez à reconnaître les situations et les événements qui vous stressent de façon négative ; efforcez-vous d’apprendre à dire « non » lorsque cela est préférable ; évitez de comparer vos performances à celles de vos collègues ; en cas de stress au travail, ne gardez pas vos soucis pour vous. Parlez-en à vos proches ou à des personnes qui connaissent le même type de problème. L’isolement contribue à l’épuisement émotionnel.
Surtout écoutez les signaux que votre corps vous envoie. Essayez d’évacuer votre stress en pratiquant une activité physique régulière.
Sékongo Naoua