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Cela fait 40 ans depuis la découverte du Vih. La Journée mondiale de lutte contre le sida 2023 est une occasion de faire un point.

Le monde peut-il mettre fin au sida ? La réponse de la Directrice exécutive de l’Onusida, Winnie Byanyima, est claire. « Il est possible de mettre fin au sida, c’est à notre portée », a-t-elle affirmé. C’était à l’occasion de la célébration de la Journée mondiale de lutte contre le sida 2023. Cette journée est célébrée le 1er décembre de chaque année. Cela fait 40 années que le virus du sida a été découvert. Il faut aussi reconnaître qu’en 40 ans, beaucoup de progrès médicamenteux ont changé la vie des personnes séropositives. Par exemple le traitement préventif qui s’adresse aux personnes qui n’ont pas le Vih. Le comprimé à prendre de manière quotidienne, ou avant et après une prise de risque, permet d’éviter de se contaminer, lors de rapports à risques.  Il y a aussi le traitement antirétroviral bien suivi par une personne séropositive. Il permet de bloquer le virus et de l’empêcher de se multiplier. Sans oublier le traitement post-exposition qui permet d’empêcher une contamination lorsqu’on a été exposé au Vih. D’autres actions sont possibles afin de baisser les taux de contaminations. Il s’agit du dépistage régulier et de l’utilisation du préservatif.

Selon les chiffres de fin 2022, 39 millions de personnes vivaient avec le virus du sida à travers le monde. On comprend aisément l’importance de consacrer une journée mondiale à la lutte contre le Sida. Elle est instituée depuis 1988 par l’Organisation mondiale de la santé. On est à la 35e édition cette année. C’est une journée d’information et de sensibilisation quant à la prévention et aux traitements de l’infection au Vih. « Confier le leadership aux communautés » est le thème de l’édition de cette année.

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La Directrice exécutive de l’Onusida est formelle. Il est possible de mettre fin au sida. Mais à une condition. « Pour emprunter la voie qui met fin au sida, le monde doit confier le leadership aux communautés », affirme-t-elle. Les communautés ce sont des collectifs de personnes vivant avec le Vih ou exposées au risque d’infection. Chargées de faire le lien entre les patients et les services de santé publique, ces organisations rassurent, surveillent la mise en œuvre des politiques engagées et favorisent l’innovation. Selon l’Onu, ces communautés sont d’ailleurs au cœur des progrès réalisés en matière de lutte contre le sida.

Mais le combat est loin d’être gagné. Il est loin d’être uniforme à travers le monde. Des progrès notables ont été réalisés, mais les disparités en termes d’accès aux traitements et aux soins de santé persistent. Des millions de personnes vivent avec le Vih, et les femmes et les filles sont particulièrement vulnérables, en particulier en Afrique subsaharienne où elles représentent une proportion significative des nouvelles infections. La trithérapie et les nouvelles thérapies ont marqué des succès considérables dans le traitement du Vih.

Cependant, malgré ces avancées, la stigmatisation et la discrimination à l’égard des personnes séropositives demeurent des obstacles majeurs. Ces attitudes non seulement exacerbent la souffrance des personnes touchées mais retardent également l’accès au dépistage et aux traitements, alimentant ainsi la persistance de l’épidémie.

SN

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