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Publié le 16 janvier, 2024

Elle est née le 7 février 1994 à Abidjan. Elle est une championne internationale de taekwondo. Ruth Gbagbi hisse haut le drapeau ivoirien.

Ruth Marie Christelle Gbagbi peut être considérée comme un garçon manqué. Elle ne le cache pas. « Depuis toute petite, j’ai ce style, j’ai toujours joué avec des hommes, tous mes amis étaient des garçons. J’ai toujours adopté ce style. Ce n’est pas le taekwondo qui m’a rendue garçon manqué, j’ai toujours été comme ça », explique la championne. D’ailleurs sa génitrice s’attendait à avoir un bébé garçon. « Ma mère avait acheté que du bleu quand je suis née. Elle souhaitait avoir un garçon. À l’échographie, on lui a dit qu’elle aurait un garçon », se souvient Christelle. On comprend aisément pourquoi, enfant, Ruth Gbagbi pratiquait le football. Elle avait même intégré un centre de formation de football de son quartier. Ruth Gbagbi est née de parents Bété et Adjoukrou.

Née à Abidjan, Ruth Marie a grandi dans le quartier 05 de la commune de Koumassi. Coïncidence pour coïncidence, cette commune a aussi vu grandir Cheick Cissé (taekwondo) et Marie Josée Ta Lou (athlétisme). Très vite le taekwondo prend le dessus sur le football. En tout cas Ruth Gbagbi est une fierté pour la Côte d’Ivoire. Les titres, elle en a remporté. Les distinctions aussi.

Médaillée de Bronze aux JO 2016 à Rio, médaillée de Bronze aux JO 2020 à Tokyo, double championne du Monde (2017 à Muju et 2021 à Riyad), sextuple Médaillée d’Or au Championnat d’Afrique consécutivement (2012, 2014, 2016, 2018, 2021, 2022).

Ambassadrice de la Fondation Heart Angel1, prix National d’Excellence 2013 et 2017, élevée au grade d’Officier de l’Ordre National du Mérite en 2016. En 2023, elle est devenue la présidente de la Commission d’athlètes de l’Union africaine de taekwondo. Une vraie championne.

La liste n’est pas exhaustive.

La petite Christelle a grandi et est devenue la fierté de toute une jeunesse. Ce qu’on ne savait pas c’est que Ruth Gbagbi porte plusieurs surnoms et ce depuis son enfance. Sa maman l’appelait « Kiki » à la maison. Mais à l’école elle était surnommée Gaspard. Elle le tient de son maître de CE2 parce qu’elle « le fatiguait » en classe. On l’appelle aussi « La Gbagbless », pour les intimes.

Aujourd’hui, nous l’appelons affectueusement « La championne » pour ce qu’elle réussit dans le taekwondo.

En réalité Ruth est un modèle de réussite. Passée par l’INJS, Ruth Gbagbi est titulaire d’un Master 2 en entraînement sportif. Quel exemple !

Sékongo Naoua

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