Les cas de grossesses en milieu scolaire préoccupent plus d’un. Face à l’augmentation des cas les autorités semblent impuissantes.
Grossesses en milieu scolaire. Un phénomène qui inquiète. Selon le Conseil national des droits de l’homme (Cndh), de septembre 2022 à avril 2023, ce sont au total 3588 cas de grossesses en milieu scolaire qui ont été recensés contre 3409 l’année dernière. Les chiffres font froid dans le dos. « Pour le Cndh, les grossesses en cours de scolarité représentent des principaux obstacles à la poursuite de la scolarité des jeunes filles avec des conséquences sociales, économiques, psychologiques et vies sur elles. Le Cndh invite les autorités compétentes à poursuivre les efforts pour la protection des droits des jeunes filles scolarisées et appelle une fois encore les parents à assumer leur responsabilité dans l’éducation de leurs enfants », a dit le Conseil national des droits de l’homme. C’était dans une déclaration.
C’est un fléau qui préoccupe tout le monde
C’est un fléau qui préoccupe tout le monde. Et des voix s’élèvent pour se prononcer sur le phénomène. Le Réseau ivoirien des jeunes contre le sida (Rijes) est un réseau de plusieurs associations dans toute la Côte d’Ivoire. José Drouyahi est le responsable communication du Rijes. « Les chiffres parlent et illustrent bien la réalité des adolescents et jeunes aujourd’hui. L’approche qui a consisté à installer des clubs santé dans les établissements, si elle est à saluer, n’est cependant pas efficace, car ces clubs n’existent que de nom dans la plupart de nos établissements scolaires et n’attirent pas grand monde », estime José Drouyahi.https://voiedefemme.net/societe/grossesses-en-milieux-scolaire-une-fatalite/
L’absence de l’enseignement de l’éducation sexuelle favorise le fléau
D’autres avis comme celui de Kouamé Akissi Viviane, présidente du Réseau des jeunes ambassadeurs. Akissi affirme que l’absence de l’enseignement de l’éducation sexuelle comme matière est un facteur qui tend à favoriser les grossesses en milieu scolaire. De plus la responsable du Réseau des jeunes ambassadeurs décrie l’absence de communication entre parents et enfants sur les problématiques du sexe.
Il y a aussi les résultats de certaines études menées qui relèvent certains points comme la prévention pour réduire au maximum les grossesses en milieu scolaire.
Les résultats de ces études révèlent que les stratégies de prévention des grossesses en milieu scolaire se regroupent essentiellement autour de trois éléments. L’amélioration de l’accès à l’éducation, l’information des jeunes et des élèves en particulier sur la santé sexuelle et reproductive, l’accès aux services adaptés aux besoins des jeunes, mais aussi la punition effective des auteurs des grossesses. Pour l’Organisation mondiale de la santé, prévenir les grossesses précoces consiste à réduire le nombre de mariages avant l’âge de 18 ans.
Toutes les régions sont touchées par le fléau.
Le problème reste encore entier. Il n’y a pas de solution miracle et l’Etat semble impuissant face au phénomène. Toutes les régions sont touchées par le fléau.
La Nawa (Soubré) avec 294 cas, le Poro (Korhogo) et le Gbeké (Bouaké) 268 cas, la Marahoué (Bouaflé), 234 cas, le Haut Sassandra (Daloa) 199 cas, le Grand-pont (Jacqueville) 154 cas, le Gôh (Gagnoa) 145, l’Agneby-Tiassa (Agboville) 144 cas et 131 cas dans la région de San-Pedro (Bas-Sassandra).
Avec ces chiffres alarmants, on se pose de question : qui va sauver l’école ? https://cndh.ci/le-cndh-lance-ledition-2022-du-prix-national-des-droits-de-lhomme/
Yéti Marie G.