Après le poisson et la viande rouge, le poulet est la source de protéines animales la plus largement consommée en Côte d’Ivoire. La filière avicole a un rôle essentiel dans l’alimentation des populations.
L’aviculture est l’un des principaux segments de l’agriculture en Côte d’Ivoire. La filière avicole se porte bien. La production locale couvre les besoins nationaux. Cette bonne nouvelle a été donnée par Gouromenan Kouakou Assoumany, Directeur de cabinet du ministre des Ressources halieutiques et animales. C’était à l’occasion de la 9ème édition des Journées ivoiriennes de l’aviculture (JNA). Ce rendez-vous s’est tenu les 25, 26 et 27 avril 2024 à l’Espace Latrille Events, à Abidjan Cocody-Deux Plateaux sous le thème central « L’aviculture moderne ivoirienne, quelle contribution à la politique d’emploi en Côte d’Ivoire ». Ce n’est pas étonnant d’atteindre une telle performance. On se rappelle qu’en 2021 la filière avicole avait bénéficié d’un coup de pouce pour son développement de la part du gouvernement.
En fait le gouvernement avait lancé, en décembre 2021, le Programme de modernisation du secteur avicole (PMSA). Une initiative qui vise le développement de l’industrie à travers le renforcement des capacités de tous les acteurs de la chaîne de valeur avicole. Ce programme a concerné 29 régions sur les 31 que compte le pays. Il a s’agit de la construction de plusieurs infrastructures pour l’élevage (couvoirs et provenderies) et la transformation (abattoirs industriels). Ce programme s’étend sur la période 2022-2031. Le résultat est là aujourd’hui.
La filière avicole ivoirienne présente d’énormes potentialités. Elle affiche un excellent taux de couverture du pays en consommation de viandes de volaille et génère près de 200 000 emplois directs et indirects.
« Aujourd’hui, nous avons régulièrement la visite de pays voisins qui viennent s’inspirer du développement de la filière avicole ivoirienne. C’est dire que la Côte d’Ivoire a fait un bond. Je suis fier des résultats accomplis par la filière avicole. Pour que la filière avicole prenne son envol, il y a eu beaucoup de choses qui ont été faites. Le Gouvernement a entendu le cri de cœur des acteurs en acceptant de les accompagner. Aujourd’hui si cette filière marche, c’est parce qu’il y a des champions qui aident les jeunes à s’installer, ce qui nous permet de résorber le problème de l’emploi », a déclaré le Directeur de cabinet du ministre des Ressources halieutiques et animales.
Le jeudi 25 avril 2024 à Abidjan, à l’ouverture des 9èmes Journées nationales de l’aviculture (Jna), Sylvain Gotta, président du Conseil d’administration de l’Inter profession avicole ivoirienne (Ipravi), s’est félicité des résultats satisfaisants enregistrés. « La production avicole permet aujourd’hui à notre pays de renforcer la couverture des besoins en protéine des populations. Faisant de cette filière, le seul secteur des productions animales pour laquelle la Côte d’Ivoire couvre les besoins de la production locale », a déclaré Sylvain Gotta.
Même si l’aviculture souffre encore d’un manque de rentabilité et de compétitivité sur le marché de la sous-région, la filière reste un atout pour l’industrie ivoirienne.
En matière d’infrastructures, la filière avicole dispose d’usines de fabrication d’aliments de volailles, de fermes de production, d’abattoirs, de couvoirs industriels et de centres de conditionnement d’œufs. Elle constitue un marché énorme pour des productions agricoles et sous-produits agro-industriels (maïs, son de blé, son de riz, farine de poisson), pour l’industrie d’emballages alvéoles (conditionnement des œufs) et pour la vente de médicaments vétérinaires.
Le volet commercialisation reste aussi un atout majeur. La commercialisation des produits avicoles s’effectue à travers deux circuits. Le circuit moderne, animé par les industriels du secteur comme le groupe Sipra, Foani service et Faci. Ils assurent la distribution de 50 % de la production de viandes de volaille. Il y a aussi le circuit traditionnel qui concerne la distribution de la volaille vive et des œufs de consommation sur le marché traditionnel par les revendeurs.
Les résultats sont visibles et c’est à juste titre que Anne Marie Quemener, commissaire générale du Salon international de l’élevage pour toutes les productions animales (Space) Rennes-France, a encouragé les parties prenantes de l’écosystème avicole à continuer à investir dans le secteur. Elle était présente aux 9 èmes Journées nationales de l’aviculture.
Sékongo Naoua