Ph: Sékongo N.

Publié le 12 août, 2024

Korhogo, la capitale de la région de Savane, est unique en matière d’habits traditionnels. Une grande variété d’habits aussi riches que variés est visibles dans les espaces de ventes d’habits traditionnels.

On connaît les tisserands de Waraniéné. On connaît Kapélé et ses perles colorées. On connaît aussi Fakaha et ses peintures sur toile. Korhogo offre une grande variété de modèle d’habits traditionnels. Les couleurs naturelles les plus utilisées sont le blanc de kaolin, le jaune de la terre, le vert des feuilles de kinkalba et le rouge du teck. Sans oublier les différentes figures aussi innovantes que variées.

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A Korhogo ville on retrouve l’habit traditionnel dans plusieurs lieux de vente. Le grand marché et surtout l’espace situé à côté de la résidence du Président de la République. Là on a même l’occasion de voir les artisans en plein travail de teinture. L’espace est riche en qualité et variété d’habits traditionnels. On rencontre toute sorte de personne.

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« Je suis venue d’Abidjan pour acheter des habits traditionnels pour mon magasin situé à Yopougon », nous informe Mme Soro, rencontrée dans les environs de l’espace. C’était le jour de la célébration de la fête l’indépendance 2024.

C’est un espace occupé par plusieurs artisans. On y trouve les perles colorées de Kapélé, les toiles de Fakaha, des sacs à mains, des habits, des ensembles (haut et culotte ou pantalon), des robes, des chapeaux, des toiles de décoration. Toute une variété d’articles. On y trouve aussi un tisserand.

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Mais pour que l’habit traditionnel se retrouve exposé à cet espace pour vente, c’est tout un parcours. « Nous achetons les pagnes traditionnels que nous donnons à des tailleurs pour les coudre selon le modèle que nous choisissons. Après livraison nous procédons nous même à faire la teinture selon ce que nous ressentons », nous instruit Adama. Celui-ci à un point de vente d’habits traditionnels sur cet espace. Ce matin ils sont tous à la tâche. Adama, Chigata et Silué Madou, le président de leur organisation.

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« Nous sommes sur ce site il y a longtemps. Nous nous retrouvons ici tous les jours pour proposer nos articles aux clients. Nous venons de différents villages. Fakaha, Kapélé, Napié. Nous nous entendons bien », précise Silué Madou.

C’est un art. Quand on voit ces artisans en train de faire la teinture des habits on est émerveillé par l’adresse, l’habilité avec laquelle ils réussissent les figures sur les habits.

Cela démontre que c’est une activité à part entière qui nourrit son homme. La ville est vraiment en mouvement.

Sékongo Naoua

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