Ils vivent essentiellement dans la région des Grands Ponts. Les Avikams font partie du sous-groupe des Akan lagunaires.
Peuple côtier, les Avikam sont répartis en 6 sous-groupes : Kpanda, Akouri, Afè, Brafè, Sawoua et Likpilazie. On trouve les Avikams principalement à Grand-Lahou et environs. Les Avikams vivent essentiellement dans la Région des lagunes. Ils font partie du groupe des Akans. Les Avikams produisent et vendent l’huile de palme. Ils pratiquent aussi la pêche vivrière. La langue parlée en pays avikam est le kwa. Les Avikams dansent le mapouka. On se rappelle que dans les années 1990 cette danse a été popularisée par le groupe Nigui Saff K-Dance. Les Avikams sont réputés par la qualité de leur Attiéké. En fait les Avikams, les Abidjis et les Aladjans sont réputés pour produire la meilleure qualité d’Attiéké.
L’histoire raconte que chez le peuple Avikam, l’étranger est reçu selon son sexe (homme ou femme). Si l’étranger est une femme, c’est la femme de maison qui demande les nouvelles et les donne au chef de famille. Et si l’étranger est un homme, c’est le porte-parole de la famille qui demande les nouvelles et les transmet au chef de famille.
Les Avikams mènent en général une vie d’amitié et de solidarité. Le chef de famille avikam veille à ce que l’enfant ait une éducation stricte dans le respect des coutumes avikam.
Il semblerait que les Avikam soient venus de la région de Klenjabo. Installés sur les côtes, les Avikams sont exposés au réchauffement climatique qui fait que la mer engloutit les terres. Depuis plusieurs années, les assauts de la mer ne cessent de ronger les côtes de « Lahou », ce petit bout de presqu’île coincé entre l’océan Atlantique, le fleuve Bandama et la lagune Tagba.
Justement en 1973, pour éviter le pire, la ville côtière de de Lahou-Kpanda a été délocalisée 18 km à l’intérieur des terres, reprenant le nom originel de Grand-Lahou. Une partie de l’ethnie Avikam, d’origine ghanéenne, a immédiatement regagné les terres forestières. « Ça n’a pas été facile au début. Nous étions pêcheurs et nous sommes devenus agriculteurs. Avant, les hectares n’étaient pas chers et aujourd’hui, on vit bien. Pour ceux qui sont restés, c’est la misère », raconte un chef de l’ethnie à Grand-Lahou. Pour ce déplacement certains pensent que la solution peut être trouvée autrement. « L’État contourne le problème. On sait que Lahou-Kpanda va disparaître un jour. Mais avant ça, on veut que l’embouchure soit déplacée et endiguée pour redonner de la force au fleuve. Les pêcheurs veulent vivre le long de la mer, pas ailleurs », a donné son avis Alphonse Akadjé, président des pêcheurs du village.
Silué F.