Les responsables du Réseau ivoirien des jeunes contre le SIDA (RIJES) interpellent leurs camarades sur les dangers qu'ils courent.

Dans les lycées et collèges, les jeunes s’adonnent à des comportements qui les exposent de plus en aux Infections sexuellement transmissibles (IST), voire le VIH-SIDA. Le Réseau des jeunes contre le SIDA dénonce ces pratiques. Non sans redoubler d’efforts dans la sensibilisation.

Les derniers chiffres sur les infections sexuellement transmissibles (IST) ne sont pas bon. Pas du tout. Au premier semestre de 2020, le taux de prévalence des IST était estimé à 20/1000. Et, selon les autorités sanitaires, ces infections en Côte d’Ivoire font parties des cinq motifs de consultation chez les jeunes de 15 à 24 ans.

En revenant, ce mercredi 5 août 2020, dans leurs locaux d’Abidjan-Yopougon, les responsables du Réseau ivoirien des jeunes contre le SIDA (RIJES), imputent ces chiffrent alarmant au dangereux comportement sexuel d’une grande partie de la jeunesse ivoirienne, dans les lycées et collèges. A savoir le non-respect des mesures de préventions primaires que sont l’abstinence, la fidélité et le port du préservatif. Pire, dans leurs libertés, ces jeunes s’adonneraient à des pratiques sexuelles très risquées, à savoir les partouzes dans les soirées, communément appelée  » Zè party ».

Il y a également ‘‘la tontine sexuelle’’, une tontine où c’est le sexe qui est donné à un membre au lieu de l’argent… Début 2019, une vidéo publiée sur les réseaux sociaux révélant cette pratique dans un établissement avait suscité indignation….

« Parmi ces pratiques, il y a également ‘‘le train’’. Un jeu sexuel chez les jeunes où un garçon peut avoir des rapports avec cinq ou six partenaires et vice versa », révèle Yekanny Francis Alain, chargé de programme et des questions liées aux avortements au Rijes. « Ces jeunes ne se rendent même pas compte du danger de ces pratiques. Le seul danger qu’ils craignent ce sont les grossesses ».

Il faut reprendre la sensibilisation

Pour le Rijes, la cause de ces pratiques dangereuses est le relâchement dans la sensibilisation contre les IST et le SIDA. « Avant, il avait des émissions de sensibilisations contre les IST à la télévision et à la radio. Aujourd’hui, ces émissions ne sont plus diffusées », se désole Elysée Leroux, directeur exécutif de cette organisation qui revendique plusieurs dizaines d’associations de jeunes. Aussi, plaide-t-il pour un retour à la sensibilisation contre ces maladies qui ‘‘déciment’’ la jeunesse. Parlant des malades du SIDA, le jeune cadre révèle que les hôpitaux et autres centres d’infections abritent des milliers de malades en grande majorité des jeunes. « Les personnes malades du VIH existent. Le SIDA est bel et bien là », regrettent-il.

En encourageant la jeunesse à cesser ces pratiques qui les exposent de plus en plus, Elysée Leroux incite les uns et les autres au dépistage. « En faisant notre test de dépistage, nous travaillons ainsi à l’élimination du VIH ». Pour lui, avec les progrès réalisés par la médecine, le SIDA ne devrait vraiment plus faire peur. Mais il demeure une maladie. « Il faut connaître son statut pour se protéger et protéger les autres », conseille-t-il.

Pour contrôler surtout le SIDA et la grande famille des infections sexuellement transmissibles, le directeur du Rijes exhorte les parents à s’intéresser davantage à l’éducation sexuelle de leurs enfants. « Tout le monde a relâcher dans la lutte contre ces Maladies sexuellement transmissibles. Il faut prendre conscience et revenir à la sensibilisation », plaide-t-il.

TBO

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