Bodoua Affoua se dit indignée.

Abidjan, 25 février 2021 ( VoixVoie De Femme)-Le comité de suivi pour la prise en compte du genre dans les processus électoraux a tenu une conférence de presse, au siège du GOFEHF ONEF sis au deux plateau. Cela, après le rejet de sa demande d’invalidation de toutes les listes de candidatures en deçà du quota de 30% de candidatures féminines exigé par la loi. Le motif de ce rejet, selon la Secrétaire permanente dudit comité Bodoua Affoua Hélène, mentionne « des erreurs techniques dans la présentation ».

« Nous tenons fermement à exprimer notre indignation et notre grande déception à l’endroit de cette grande institution qui a refusé de dire le droit qui aurait pu contribuer à des élections vraiment inclusives tenant compte de l’équité et du genre, conformément à notre loi fondamentale. Cette décision constitue une violation des dispositions de l’article 36 de la constitution du 8 novembre 2016, qui stipule que « l’Etat œuvre à la promotion des droits politiques de la femme en augmentant ses chances d’accès à la représentation dans les assemblées élues »… Force est donc de dire aujourd’hui, hélas, que cette décision représente un recul pour les droits des femmes et pour la démocratie dans pays », a-t-elle ajouté.

Après avoir exprimé leur mécontentement, les membres dudit comité ont également invité le Chef de l’Etat et le gouvernement à « tout mettre en œuvre pour faire respecter les dispositions de ladite loi en faisant intégré les modalité d’application du décret 2020-941 du 25 novembre 2020 au code électoral révisé du 8 avril 2020, et de faire appliquer sans délai pour des élections inclusives et apaisées ».

Elles ont par ailleurs souhaité que la société civile et la presse puissent « relayer la décision la décision rendue par le Conseil constitutionnel auprès des populations, maintenir la veille citoyenne et stratégique sur la participation de la femme à la vie politique, continuer à sensibiliser les population pour le renforcement de la démocratie et le bien-fondé de la loi sur le quota, et rendre visibles les actions des femmes en faveur d’une meilleure compréhension de la loi par la majorité de la population et les femmes en particulier ».

Dame Bodoua n’a pas manqué de s’adresser aux candidates. « Nous demandons aux femmes candidates de croire en elles-mêmes, de prendre courage pour passer à l’action sur le terrain avec un langage courtois, rassembleur et dénué de tout esprit sexiste pour gagner la confiance aussi bien des électeurs que des électrices », a-t-elle conseillé. 

Marina Kouakou

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