A Abidjan, les produits de beauté sont vendus aux coins des rues à moindre coût. Les femmes et jeunes filles en sont friandes.
On y trouve un peu de tout. Crayons de beauté, pommades de corps et de cheveux, maquillages, accessoires pour les cheveux… Il y en a de tous les prix. 100 FCFA, 200 FCFA, 350 FCFA et même plus.
Adjamé, le 29 mai 2021. Sur le long de la voie de la mosquée, à quelques encablures du « Black marché » on aperçoit quelques fois des brouettes ici et là. Elles contiennent des produits de beauté de tous types. Les femmes et jeunes filles ne se font pas priées. Elles s’approchent, observent et testent parfois les marchandises avant de passer les commandes. Pendant ce temps, les commerçants hèlent les passants.
« Bons produits de beauté. Venez payer et soyez belles », crie sans cesse, Habib B. ce commerçant installé non loin du marché forum. Ce dernier propose des pommades de cheveux à 350FCFA, des crayons de beauté à 100FCFA, des vernis à ongles à 100FCFA… Il livre également la marchandise en gros.
A la question de savoir d’où proviennent ces marchandises, celui-ci répond : « Je les prends en gros avec des personnes qui travaillent en zone 4, puis je les revends. C’est aussi une bonne aubaine pour les femmes qui n’ont pas assez de moyens, et qui souhaitent se rendre belles. En tout cas je ne pense pas qu’il ait des inconvénients sur la santé de celles qui les utilisent. Je n’en ai jamais entendu parler ».
Aïcha D. est une revendeuse depuis trois années maintenant. C’est là qu’elle s’approvisionne. En plus de les revendre, la commerçante avoue également les utiliser de façon personnelle. « Je vends et je les utilise moi-même. Ils sont moins chers avec des résultats positifs. Je ne vois pas pourquoi dépenser assez de sommes dans les produits de beauté alors qu’on a l’opportunité d’être belle à moindre coût. Si j’achète la pommade à 350 FCFA l’unité, je la revends à 500FCFA. Les crayons, je les revends à 150 FCFA où à 200 FCFA, ainsi de suite… Ça dépend. Mais j’ai une marge de 50FCFA à 150 FCFA sur les articles que je prends et je vends bien en tout cas », détaille la jeune dame qui expose sa marchandise à Adjamé-Liberté. Elle peine à compter sa clientèle d’une journée tant elle en reçoit. Néanmoins elle évalue le minimum à une vingtaine par jour.
Au marché de Cocovico, situé dans la commune de Cocody, le constat est le même. Ici, les commerçants y sont également installés. Certains occupent des places à l’entrée dudit marché. C’est le cas de Chaïbou G., qui y est depuis une année bientôt. « On arrive à rentabiliser parce que les femmes adorent ces produits et n’aiment pas beaucoup dépenser. On peut avoir jusqu’à 30 clientes en journée », révèle ce jeune homme qui dit s’approvisionner à Adjamé.
Ces produits de beauté exposés sur les marchés et qui se vendent à vil prix ne sont pas sans danger pour les utilisateurs. Les spécialistes esthéticiennes recommandent la prudence dans l’utilisation de ces produits.
Marina Kouakou