Combien de fois n’a-ton pas vanté les mérites de la perruque ? On l’a présente comme une coiffure qu’on arbore sans perdre de temps chez une coiffeuse ; une coiffure protectrice qui laisse reposer les cheveux. Mais la trichologue Florence Edwige Nanga interrogée par VoixVoie De Femme ce jeudi 30 juin 2021 à son cabinet d’Abidjan Vallon, prévient contre un piège qui s’est déjà refermé sur de nombreuses femmes !

« Tout le monde est beau et rayonne sous la perruque, mais en réalités, elle cache des frustrations ». Ce jeudi matin du 30 juin 2021, quand Florence Edwige Nanga reçoit l’équipe de reportage de VoixVoie De Femme à son cabinet, l’experte en santé capillaire déplore que de nombreuses femmes souffrent, dans l’ombre, à cause des séquelles de l’utilisation abusive de la perruque. « Le piège, c’est qu’il y a une pression qui s’exerce sur la lisière du cheveu quand on porte une perruque », souligne-t-elle avant d’expliquer : « Dans l’anatomie de la tête la lisière n’a pas trop de vaisseaux sanguins. Donc quand on fait la pression avec quelque chose qui serre, les cheveux peuvent ne plus pousser parce que le cheveu est alimenté par le sang. » Selon la directrice du Centre Florence Santé du cheveu cette situation fait que de nombreuses femmes « ne sont plus épanouies parce qu’elles n’arrivent plus à s’afficher sans quelque chose qui cache la tête ». « C’est devenu un handicap aujourd’hui », se désole-t-elle. Beaucoup souffrent d’alopécie ou de pellicules.

Florence Edwige Nanga s’est assignée pour mission de sensibiliser contre le port abusif de la Perruque.

Pour la spécialiste en trichologie, l’utilisation de la perruque n’est pas totalement nocive. « La perruque peut être importante quand on est dans un pays où il fait froid. En hiver, avec les cheveux afro, ils ont tendance à être secs. On peut couvrir les cheveux pour les protégés. Donc, là-bas, de temps en temps, on peut mettre la perruque », concède la spécialiste.

Mais dans les pays tropicaux comme en Côte d’Ivoire où il fait chaud, le port de perruque occasionne la prolifération des batteries, selon elle. « Et à force de la porter, ça commence à arracher les cheveux au niveau de la lisière. Et cela cause plus de dégâts à la longue du côté esthétique des cheveux. Donc du point de vue de la santé je ne recommande pas de porter la perruque au quotidien. On peut le faire de façon ponctuelle, notamment à l’occasion de cérémonie… Juste pour changer un peu d’allure. Mais ça doit s’arrêter là ! », prévient Mme Nanga.

Solutions

Le Centre Florence Santé du Cheveux assure trouver des remèdes pour soulager les femmes.

Mais la socio-esthéticienne en cancérologie se félicite du succès des prestations de son centre. « C’est ma plus grosse satisfaction », se réjoui la patronne du centre. « C’est ce qui me poussent à aimer d’avantage ce métier. Quand les gens viennent nous voir pour régler tous ces problèmes et que je vois que nous leur redonnons le sourire à ces femmes, c’est un plaisir ». Selon elle, grâce à une gamme de produit fabriqués par son centre, la plupart des clientes retrouve le sourire au terme de ses opérations. « Ici nous fonctionnons comme un hôpital. Ce ne sont pas des produits comme ceux qu’on voit partout sur internet ou au marché. C’est comme des médicaments. On fait une prescription de sorte que cela corresponde réellement à vos cheveux et la maladie que vous avez ».

Ténin Bè Ousmane

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