A Abidjan, bon nombre de jeunes filles s’intéressent de plus en plus au Make up. Un métier qui vise à utiliser tout un ensemble d’artifices (rouges à lèvres, mascaras, fond de teint…) pour rendre un visage joli. Mathy Moona Yacré, est l’une d’entre elles. Elle est maquilleuse à ‘’Pepesoupe’’, une page digitale et créatrice de la page Facebook ‘’Moona Mathy Make Up’’.

Mathy Moona Yacré a toujours voulu pratiquer ce métier. Depuis sa tendre enfance, la détentrice d’un Brevet de technicien supérieur (BTS) en ressources humaines et communication aimait observer sa mère lorsqu’elle se maquillait. « Depuis petite, j’aimais voir ma mère se maquiller. J’aimais m’occuper des gens, faire les ongles… », se souvient-elle. Plus grande, après l’obtention des diplômes (Diplôme universitaire de technologie (DUT) en communication spécialisé et BTS en ressources humaines et communication), la jeune dame voit son souhait se réaliser. Elle devient maquilleuse professionnelle après avoir suivi des formations via internet et crée sa page officielle dénommée ‘’ Moona Mathy Make Up’’. « Les formations en lignes m’ont permis d’apprendre le contouring (une technique de maquillage jouant sur les effets d’optique sombre/clair afin d’améliorer la perception de l’aspect d’un visage), et à faire les nuances de couleurs pour les fards à paupières » explique-t-elle. Elle est depuis lors sollicitée et devient en plus, maquilleuse principale à l’émission ‘’Pepechic’’ de ‘’Pepesoupe’’.

Pour une bonne réalisation de ses tâches, la jeune dame qui utilise des produits importés commence par le soin de visage. « Je fais d’abord le soin de visage avec un produit à base d’aloe vera pour les femmes noires. Après je mets du lait de magnésium qui agit comme fixateur. Après séchage, je fais la tracée de sourcils, je mets le fond de teint, les fards à paupières, le contouring, le rouge à lèvre, la poudre libre et le fard à joue », dit-elle. Poursuivant, elle précise que la teinte et la crème utilisées pour le maquillage des femmes claires diffèrent de celles des femmes noires. « La teinte que j’utilise pour les femmes claires n’est pas la même que j’applique sur les femmes noires. La crème pour les femmes claires est faite à base de papaye », détaille-t-elle ensuite.

« Mes revenus peuvent atteindre jusqu’à 100 000FCFA »

Le Make Up qui n’est autre que le maquillage était autrefois pratiqué par les Esthéticiens (spécialistes dans les soins de beauté du corps et du visage).  Ce composant de l’esthétique devenu un métier à part entier beaucoup pratiqué dans le secteur informel, intéresse de plus en plus la gente féminine. Jeunes filles, femmes, femmes mariées y compris les femmes adultes y montrent de l’intérêt.

Au quotidien, la maquilleuse reçoit au moins deux clientes à domicile puisqu’elle n’a pas encore de local. « Par moment, ces dernières préfèrent que je me déplace pour des cérémonies et autres. Lorsqu’elles le font, elles se charge de payer le transport, le séjour et tout ce qui va avec », fait-t-elle savoir.

A l’en croire, ce métier nourrit son homme. « . Je commence à maquiller à partir de 10000FCFA. Mes revenus diffèrent par semaine. Je peux atteindre jusqu’à 100 000FCFA », raconte-t-elle. Et d’ajouter : « Les 10000FCFA prennent en compte, le Make Up complet c’est-à-dire les soins de visage, jusqu’à la pose de faux cils ».

Mathy Moona Yacré se sent très bien dans ce domaine si bien qu’elle affirme « Si on me proposait un autre métier aujourd’hui, je n’accepterais pas. C’est ce que j’aime faire que je fais. J’adore prendre soin des autres. J’aime maquiller. Je me sens très bien et je prends comme ça ».

une cliente qui a passé les étapes de la transformation

Son conseil à toutes les personnes désireuses de faire du Make Up un métier c’est « d’être courageuses, de ne pas se laisser atteindre par tout ce que les gens diront. Il y a des clients qui sont assez compliqués. Il faut quand même avoir une base et travailler en fonction des désirs des clients. C’est un travail assez cool qui permet de rencontrer beaucoup de personnes et qui permet de voyager », conclut-elle.

MK

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