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Souvent associées à une image négative, les locks se présentent aujourd’hui comme un effet de mode. Leurs variétés, tailles et esthétiques peuvent varier d’une tête à une autre.

Pendant longtemps, les dreadlocks sont associées à la culture des rastas. Appelées parfois tout simplement dreads ou locks ou encore rastas, les dreadlocks sont des mèches de cheveux emmêlées. Les dreadlocks se forment seules lorsque les cheveux poussent naturellement et sans l’utilisation de brosses, peignes, rasoirs, ni ciseaux. Elles peuvent également être faites à l’aide d’un peigne ou d’un crochet. On peut aussi simplement crêper les cheveux avec les mains.

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Pour les spécialistes, il est préférable de dire « locks », plutôt que « dreadlocks ». « Les locks sont une manière de coiffer les cheveux. Au départ, ce n’est même pas une coiffure, mais le fait que les cheveux s’agglomèrent entre eux. Avec le temps, dans la mode, c’est devenu une coiffure à part entière, qui consiste à entremêler les cheveux qui deviendront par la suite des locks », lit-on dans une revue de mode. Il faut savoir que pendant longtemps, l’image des locks a été négative parce qu’on les liait automatiquement au mouvement rastafarisme ou à une potentielle consommation de cannabis. Et pourtant, si on remonte plus loin par exemple, les locks étaient portées par des nobles de l’Égypte Antique, et dans certains peuples ancestraux en Afrique. A cela il tenir compte de certaines considérations. Dans les temps anciens, des maîtres spirituels expliquaient que les cheveux représentent un radar spirituel. Cette manière de voir les choses poussait certains individus, en quête de spiritualité, à se laisser pousser les cheveux.

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Mais les choses ont évolué. En effet, longtemps réservées aux fans du reggae et du mouvement rastafari, elles sont devenues l’expression de l’affirmation d’une jeunesse qui s’émancipe des carcans et des préjugés. De plus en plus, plusieurs coiffeurs leur donnent un second souffle en les revisitant. Les artistes ont évidemment contribué à la normalisation des locks, comme les intellectuels, les professeurs d’université ou encore les écrivains comme Toni Morrison. Mais il y a aussi des dreadlocks authentiquement africaines, au Sénégal. Dreadlocks et toges multicolores sont les attributs visibles d’une confrérie musulmane appelée les Baye Fall au pays de Léopold Sédar Senghor.

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La CAN 2023, organisée en Côte d’Ivoire, a encore confirmé la tendance des dreadlocks. Des sélections ont aligné des joueurs qui avaient des dreadlocks. Le Ghana avec six joueurs tressés et la Guinée Bissau avec cinq. On avait aussi les coachs Rigobert Song (Cameroun) et Aliou Cissé (Sénégal). Issoufou Dayo, Edmond Tapsoba et Issa Kaboré (Burkina Faso), l’Angolais Mabululu, l’Egyptien Mohamed Elneny ou les Algériens Hicham Boudaoui et Yasser Larouci.  Ils étaient nombreux, les joueurs aux dreadlocks pendant cette Coupe d’Afrique des Nations qui a vu le sacré des Eléphants de Côte d’Ivoire sur leur terre.

Les dreadlocks, remis au goût du jour par quelques stars, ont aujourd’hui des adeptes dans toutes les couches sociales de la société ivoirienne.

SN

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