Le port du voile gagne du terrain en Côte d’Ivoire, notamment chez les femmes de confession musulmane. Alors que certains voient dans ces étoffes des instruments pour cacher la beauté de la femme, d’autres estiment que le hijab, la burqa, le niqab ou le tchador donnent à celles qui l’arborent, une beauté divine.
Ce 8 avril 2021, à hôtel Ivoire d’Abidjan Cocody, Kadidjah Diallo vantait les mérites du voile chez la femme. A deux jours du début du saint mois de Ramadan, la ministre, conseillère spéciale de la présidence du Niger, invitée spéciale de la première édition du Forum internationale des femmes voilées, elle-même arborant une étoffe qui cache bien les cheveux, rappelait la noblesse de cette pratique en islam.
À travers le monde, les femmes musulmanes ont tendance à porter du voile. Ce dernier se retrouve dans plusieurs traditions, et se décline également en de nombreux modèles. Qu’il serve à couvrir la tête en entier ou en partie, le voile marque en outre un accessoire de mode incontournable. Il existe plusieurs types de voile. Le hijad, formé généralement sur la racine d’origine arabe. Cet accessoire de mode musulmane remplace actuellement les habillements classiques comme le haïk en Afrique du Nord. Ce dernier marque une grande pièce de coton ou de laine qui voile la figure et décèle les formes du corps.
La burqa représente la tenue traditionnelle privilégiée par certaines tribus pachtounes en Afghanistan. Il s’agit d’un voile très long se déclinant en de nombreuses couleurs. Devenue très tendance et complétant son rôle de couverture du corps et de la tête, la burqa sert également de grillage en vue de dissimuler les yeux.
Le niqab est l’accessoire intégral à compléter avec une étoffe pour valoriser sous l’influence de l’islam wahhabite. Cette pièce s’est fortement répandue, notamment en milieu urbain. Certaines femmes y ajoutent un masque, des gants, voire une paire de lunettes de soleil.
Le tchador désigne un habillement traditionnel fortement prisé par les Iraniennes. C’est une pièce de tissu très large placée sur la tête afin de laisser apparaitre et mettre en valeur l’ovale du visage de la femme. Le tchador sert à tenir la tête fermée à l’aide des mains ou des dents quand la femme a besoin de se servir de ses bras.
En Côte d’Ivoire tous ces types de voiles cohabitent. L’adoption de cette mode d’habillement par une partie des femmes en Afrique subsaharienne est bien appréciée par la ministre nigérienne, Kadidjah Diallo, qui n’a pas manqué de prodiguer quelques astuces pour donner toute sa beauté à l’étoffe. Car selon elle, le port du voile est un art, qui mal pratiqué, attire sur les femmes des jugements stigmatisant.
« Le matin quand tu te réveilles, avant de sortir, arrête-toi devant ton miroir pour t’assurer de l’avoir bien noué. Il faut varier les couleurs de temps en temps pour faire plus jolie et bien propre. Vérifie si tu n’as pas les cheveux qui dépassent dans le voile. Tu t’assures aussi d’acheter des habits propres et des robes qui vont parfaitement avec le voile ».
Ténin Bè Ousmane