Les grands marchés d’Abidjan ont vite renoué avec leur ambiance bruyante, malgré les sensibilisations pour le respect des mesures barrières contre la propagation du coronavirus.

Tout a repris de plus belle, au marché gouro, dans la commune d’Adjamé. Après quatre jours de fermeture pour raison de désinfection contre le coronavirus, le site commercial a été réenvahi par ses 2000 commerçantes et leurs milliers de client.

La veille de la date de réouverture, le 31 mars dernier, la secrétaire générale, Germaine Séry, avait pourtant promis que plus rien ne sera comme avant. « On va prendre les dispositions pour respecter la distanciation d’un mètre entre les différents étals. Nous allons faire cela pour que la maladie du covid-19 ne rentre pas parmi nous », avait-elle annoncé à la télévision nationale.

Le gérant de ce grand marché du vivrier construit sur 11 000 mètres carrés avait insisté sur la rigueur à observer ces mesures barrières. Dénis Zamblé avait même annoncé la fermeture de 7 des 12 entrées de ce marché ravitaillé chaque jour de plus de 5 000 tonnes de produits vivriers.

Malheureusement, le site a été réinvesti par ses occupants traditionnels, renouant ainsi avec l’ambiance d’antan. C’est également le cas dans presque tous les marchés situés dans les autres communes de la capitale économique. D’Anyama à Port-Bouët en passant par Abobo, Adjamé, Cocody, Plateau, Yopougon, Treichville, Marcory et Koumassi, on continue de se bousculer dans les marchés. Au mépris des règles barrières censées protéger contre le coronavirus. 

Le préfet d’Abidjan a décidé de s’investir personnellement dans la sensibilisation. Mercredi, le gouverneur Toh Bi Vincent a sillonné pla   commune de Marcory pour parler aux populations. Au-delà du lavage régulier des mains, le préfet a insisté sur la distanciation. « Il faut laisser au moins un mètre entre vous porter un masque », a-t-il exhorté ?

Ouattara Ousmane

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