Abidjan 29 mai 2020 – les résultats de l’enquête de l’évolution de la vulnérabilité liée au COVID 19 sur les ménages, les entreprises et les unités de production informelle sont disponibles.

Réalisée par l’Institut National de la Statistique avec l’appui du PNUD, cette enquête nationale vient compléter les informations d’aide à la prise de décision sur l’ampleur de la vulnérabilité des ménages à la suite de la pandémie.

En complément à l’étude sur l’impact du COVID-19 sur les agrégats macroéconomiques et financiers conduite par le Ministère de l’Economie et des Finances ivoirien, qui a servi de base à la formulation du Plan de soutien économique, social et humanitaire du Gouvernement, cette enquête révèle des chocs immédiats et à venir sur les ménages et le secteur productif informel.

L’enquête révèle que « Le COVID-19 a produit un choc négatif important sur le revenu de la majorité des chefs de ménages. En effet, il ressort que le revenu moyen annuel des chefs de ménages a subi une baisse moyenne de 47,2% et le nombre de ménages supplémentaires qui passent en dessous du seuil de pauvreté est estimé à 32% soit 1.375.151 ménages. En outre, 44,4% des ménages ont vu leur volume horaire diminué (travail à temps partiel) et que 27,5 % sont en chômage technique. Parmi les chefs de ménages en chômage technique, 84,6% sont issus du secteur privé contre 13,6 du secteur public et 1,8% des autres secteurs. La majorité des ménages estime que la crise sanitaire pourrait avoir un impact sur leur capacité à faire face aux engagements tels que le remboursement des dettes et les dépenses domestiques. Concernant les unités de production informelle, 64,4% subissent une tension de trésorerie, 25,9% un arrêt d’activités et 52,8% une réduction du niveau d’activités due à une faiblesse de la demande globale. Toutefois, le choc sur la demande des Unités de Production Informelle du fait de la pandémie peut s’expliquer les effets induits de certaines mesures prises par le gouvernement pour éviter la propagation du virus. Il s’agit notamment du couvre-feu , de l’interdiction de déplacement entre Abidjan et l’intérieur du pays, de la fermeture des frontières ainsi que de la fermeture des écoles.

Cette enquête s’inscrit comme un des activités du PNUD dans l’appui à la réponse à l’impact socio-économique du COVID-19. Pour rappel le PNUD met en œuvre un projet d’appui à la riposte nationale à la pandémie du COVID-19 pour la stabilisation socio-économique du pays. Aligné sur l’offre du programme global COVID-19 du PNUD, sur le plan de réponse de l’équipe pays du Système des Nations Unies et sur le plan national de réponse du gouvernement ivoirien, ce projet est décliné en 3 composantes : i) Appui au renforcement de la résilience du système de santé et au maintien de la continuité des activités de l’État dans l’offre de services sociaux de base ; ii) Promotion d’une gestion inclusive et intégrée de la crise et de la réponse multisectorielle ; et iii) Appui à la réponse à l’impact socio-économique du Covid-19. Le projet adresse également les questions de renforcement de la sensibilisation pour briser la chaine de contamination au niveau communautaire, de dépistage communautaire, de prise en charge des cas sévère et de violences sexuelles et la problématique du relèvement socioéconomiques des couches les plus vulnérables

Source : Pnud

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