Basé sur la technologie innovante de l’ARN messager, le vaccin Pfizer révèle une efficacité de 95% pour prévenir des formes graves de la covid-19, mais cette efficacité peut diminuer chez les virus ayant muté, appelés variants.

Qu’est-ce qu’un vaccin à ARN messager ?

Le principe de ces nouveaux vaccins dits à ARN (pour Acide RiboNucléique) messagers est un peu différent puisque ceux-ci consistent à faire produire les fragments d’agents infectieux directement par les cellules de l’individu vacciné. Ce n’est donc pas, dans ce cas, le virus dans sa forme atténuée qui injecté, mais seulement les molécules d’ARN codant pour des protéines de l’agent pathogène. Les cellules qui sont localisées à proximité du site d’injection, soit essentiellement des cellules musculaires et des cellules du système immunitaire, vont alors fabriquer elles-mêmes les protéines de cet agent pathogène, en l’occurrence des fragments de la protéine Spike. Ceux-ci ont été choisis en amont car ils déclenchent une réaction immunitaire significative et protectrice.

De fait, la protéine Spike est en effet une molécule clé du SARS-CoV-2 : présente à sa surface, elle permet au virus de s’accrocher aux cellules avant d’y pénétrer puis de les infecter.

Le vaccin Pfizer BioNTech induit à la fois la production d’anticorps neutralisants et une immunité cellulaire en réponse à l’antigène Spike produit par les cellules du corps à partir des ARNm injectés.

Qui peut recevoir le vaccin Pfizer ?

Les enfants de plus de 12 ans et les adultes

Les adolescents entre 12 et 18 ans ainsi que les adultes peuvent recevoir le vaccin Pfizer.

Les personnes âgées et plus de 55 ans

L’âge avancé est le principal facteur de risque de forme grave de Covid-19 et donc d’hospitalisation. Les premières données françaises publiées le 21 mai 2021 par EPI-PHARE (groupement expert public en épidémiologie des produits de santé) sur l’efficacité du vaccin Pfizer-BioNTech montrent une efficacité qui semble excellente chez les sujets âgés, avec un taux de protection d’au moins 90 % pour les 75-85 ans et d’au moins 80 % pour les plus de 85 ans. 

Les femmes enceintes

Selon les données de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) actualisées fin juin 2021, la grossesse expose les femmes à un risque plus élevé de forme grave de la Covid-19, Les femmes enceintes à haut risque d’exposition au SARS-CoV-2 (par exemple les agentes de santé) ou présentant des comorbidités qui augmentent le risque de développer une forme sévère de la maladie peuvent être vaccinées en concertation avec leur soignant. Ainsi, chez la femme enceinte, le vaccin ne doit être envisagé que si les bénéfices potentiels l’emportent sur les risques potentiels pour la mère et le fœtus. Une vaccination est possible pour les femmes enceintes à partir du deuxième semestre de grossesse.

Les personnes atteintes de comorbidités

Pour l’OMS, « le vaccin Pfizer BioNTech a fait la preuve de son innocuité et de son efficacité chez des personnes présentant différentes affections associées à une majoration du risque » de forme grave de la maladie.

Parmi ces facteurs de comorbidités, sont mentionnés :

  • l’hypertension artérielle ;
  • le diabète ;
  • l’asthme ;
  • les maladies pulmonaires ;
  • les hépatiques ou rénales ;
  • ainsi que les infections chroniques sous contrôle.

Prévention

Il faut surveiller la personne vaccinée durant les quinze minutes qui suivent la vaccination. En outre, il faut éviter de donner une deuxième dose en cas de réaction anaphylactique (soit allergique) s’étant produite à la suite de la première dose.

Contre-indications

Le vaccin Pfizer BioNTech est contre-indiqué en cas d’hypersensibilité à la substance active ou à l’un de ses excipients.

Pour information, voici la liste des excipients contenus dans ce vaccin :

  • ALC-0315, ALC-0159, DSPC ;
  • cholestérol ;
  • chlorure de potassium ;
  • phosphate monopotassique ;
  • chlorure de sodium ;
  • phosphate disodique dihydraté ; 
  • saccharose ;
  • eau pour préparation injectable.

Quelle est la durée préconisée entre les 2 injections ?

La durée préconisée entre les deux injections, selon les recommandations de l’OMS, s’élève de 21 à 28 jours.

 Le vaccin Pfizer est-il efficace ?

L’efficacité de protection du vaccin Pfizer pour prévenir la Covid-19 est estimée à 95 %. Comme avec tout vaccin, il est possible que les personnes vaccinées par Cominarty ne soient pas toutes protégées. Il faut compter un délai de sept jours après l’injection de la seconde dose de vaccin avant que les personnes vaccinées soient protégées de façon optimale.

 Quels sont les effets secondaires du vaccin Pfizer ?

Les premiers effets secondaires du vaccin peuvent apparaître dans le quart d’heure qui suit l’injection et dans les jours qui suivent.

L’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) a, sur ce point, indiqué que « la plupart des effets indésirables rapportés durant les essais cliniques menés sur le vaccin de BioNTech ont été des effets indésirables d’intensité légère à modérée disparaissant spontanément en quelques jours« .

Les symptômes très fréquents

Il existe des symptômes très fréquents, pouvant être supérieurs à un cas sur dix :

  • céphalées ; 
  • diarrhée ; 
  • arthralgies et myalgies ;
  • douleur au site d’injection ;
  • fatigue ;
  • frissons ;
  • fièvre ;
  • gonflement au site d’injection.

Les symptômes fréquents

Ces symptômes se produisent à moins d’un cas sur dix mais plus d’un cas sur cent :

  • nausées, vomissements ;
  • rougeur au site d’injection ;

Nos conseils pour réduire et éviter les éventuels effets secondaires

Les petits maux parfois causés par la vaccination sont juste le signe que la réponse immunitaire de l’organisme se met en marche.

Il est surtout conseillé d’éviter de boire de l’alcool pendant les trois jours qui suivent chaque injection car un excès d’alcool peut agir comme un immunosuppresseur et nuire à l’efficacité d’un vaccin.

En résumé, le vaccin Pfizer est sûr, sans grands effets secondaires. Les enfants de 12 ans jusqu’aux adultes et les personnes de troisième âge peuvent se faire vacciner avec ce vaccin sans craindre.

Djolou Chloé

Source : Santé plus

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