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Le proverbe ‘’Il n’y a pas de sots métiers, il n’y a que de sottes gens’’ rappelle ainsi une vérité fondamentale, ‘’tous les métiers sont dignes d’intérêt’’. Seules les personnes qui les dénigrent sont condamnables.Et cela traduit bien le parcours du jeune bloggeur à la fois chauffeur de ‘’Yango’’ (véhicule de transport en commun), Chris Yao Jay de son nom de réseaux sociaux « Ma vie de Taximan ».

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Titulaire d’un Baccalauréat A2 obtenu en 2017, c’est finalement en Marketing Gestion Commerciale à l’Université Tertiaire et Technologique LOKO, qu’il s’oriente en 2019 sous pression des parents, après deux ans à la maison.

À l’issue de deux années de formation en Marketing, ou il obtient le brevet de technicien supérieur, le jeune homme se convainc à nouveau de « vesqui » (abandonner), les bancs de l’école, alors qu’il est un bon étudiant, pour trouver une nouvelle vocation, son chemin à lui.

« À la base fils de commerçant, je me suis penché vers le marketing. Mais j’avais marre de l’école », explique le jeune de 25 ans.

De retour à la case départ, c’est sur les réseaux sociaux qu’il passe la majeure partie de ses journées, à raconter des blagues et prendre position sur des sujets d’actualité avec le pseudonyme de « Chris Jay ». Mais dès le début de l’année 2020, avec l’avènement de certaines entreprises dans le domaines ‘’des taxis compteurs’’, Chris décide de satisfaire une vielle habitude, une passion « née depuis la classe de Terminale », celle d’être ‘’ conducteur auto’’ ou communément appelé ‘’Chauffeur de taxi’’ en Côte d’ivoire.

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En effet, lors de ces années de lycée notre personnage s’adonnait à la conduite de taxi pour avoir de quoi se prendre en charge. Comme il le dit lui-même, ‘’j’aime prendre le volant cela me procure un bien fou.’’ En plus de cet amour pour le volant, une idée lui vient en tête. Celle de commenter tout ce qu’il voit au long de son trajet.

Alors que « Ma vie de Taximan » enchainait plusieurs publications de ses journées tout aussi délirantes que folles sur les réseaux sociaux qu’il réalisait gratuitement « juste pour le fun », une connaissance lui conseille de professionnaliser ce talent afin d’en tirer profit, surtout que les appréciations fusent de partout.

Cette connaissance lui à faire prendre ‘’conscience’’ qu’il était différent de tous les autres chauffeurs de taxi ivoiriens, car son brin d’humour, sa plume et surtout sa notoriété sur ‘’Facebook’’ lui valait de se transformer ‘’en guide touristique’’. « Je n’y accordais pas vraiment de l’importance », fait savoir le jeunot avec un sourire aux lèvres, soulignant qu’il a pris sa décision « sur le tas », mais a commencé à tout de suite s’auto former « à travers des vidéos et écrits sur Facebook, et à l’étude des lieux touristiques », lorsqu’il a « décidé » de s’y « investir ».

Notre autodidacte a décidé d’acquérir un prêt pour se lancer dans une nouvelle aventure. Il s’offre un véhicule de type Alto suzuki, la voiture par référence dans le secteur des transports en commun « pas réellement professionnel, mais qui me permet de faire un peu du bon travail », raconte le natif de Marcory. 

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« Au début, c’était vraiment la galère. Je n’avais que des refus ou des clients hésitants qui avaient peur », révèle le peintre, les frissons dans la voix.

Aujourd’hui, « grâce à sa petite notoriété et aux différents partages de ses amis sur les réseaux sociaux’’, le ‘’Taxi-man’’ confirme qu’il arrive à s’en sortir et reçoit des demandes de courses dont les prix varient de 35.000 à 100.000 FCFA.

Lire aussi : Yézioho Philomène Carole (chauffeur de taxi Yango) : ‘’Il n’y pas de métiers pour les hommes, d’un côté, et de métiers pour les femmes de l’autre’’

Quant aux parents, Chris assure que ses géniteurs ont accepté son choix, surtout qu’il compte épouser à nouveau « Dame École », mais cette fois dans un autre domaine lié au tourisme.

Pour ce qui est des deux années perdues en marketing : « je ne regrette rien, j’ai au moins eu des notions dans ce domaine qui me seront un jour nécessaire », lance le jeune, du haut de ses 1m80.

Des ambitions, « le taxi-man » en a, il rêve d’ouvrir « sa propre chaine de véhicule Yango », afin d’être à 100% dans ce métier.

Cédric Allangba

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