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Artiste-compositeur, David Tayorault est un interprète, instrumentiste et arrangeur de talent. Il est une référence dans son domaine en Côte d’Ivoire.

Il n’est plus à présenter en Côte d’Ivoire et en Afrique. David Tayorault est surnommé Totorino, le Samouraï. Profondément ancré dans la tradition musicale de son terroir, mais aussi ouvert aux nouvelles technologies et à la diversité musicale du monde, Totorino a tracé sa voie. Né en 1966 à Divo, David Tayorault a la musique dans le sang. « La première chose qui me vient à l’esprit, c’est l’image très forte de mon premier contact avec un orchestre. La maman, elle, passait tout son temps à pleurer parce que je suis le dernier de la famille. Quand tu es le dernier d’une famille, tout le monde a les yeux rivés sur toi, tout le monde veut te protéger. Mais moi c’était calé dans ma tête que je voulais faire de la musique », explique la star de la musique ivoirienne.

Bien sûr que cela n’a pas été facile d’emprunter un tel chemin. L’artiste s’en souvient encore comme si c’était hier. « Évidemment que les parents ont eu la réaction à laquelle je m’attendais. Ils n’étaient pas d’accord avec mon choix de faire de la musique mon métier. J’ai été obligé de les affronter et imposer mon choix. Après je me suis battu pour leur prouver que mon choix de faire de la musique mon métier était le bon. Ils ont fini par accepter quand le succès est arrivé », affirme Le Samouraï.

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David fait partie des fondateurs du groupe les Woya. C’est en 1984 à Divo que tout commence. Avec ses amis Marcelin Yacé, Marino, Manou Gallo, César Anot, Billy Syncop, Tiane, Tipo sous la houlette du producteur François Konian et à l’initiative du maire de Divo ils créent le groupe « Les Woya ». Un succès national et africain avec de nombreux tubes comme Kakou anaze, et de nombreuses scènes comme le stade de Ouagadougou au Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (Fespaco) en 1987. Le jeune David, 16 ans, est lead vocal au sein du groupe.

Tayorault est un artiste complet. « Je suis à la base batteur de formation. Mais j’ai appris à gratter un peu de guitare et je joue un peu de piano juste pour les besoins des programmations ». Sacré Torino.

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Professionnel dans l’âme David Tayorault a une vision claire. « La musique est un métier très sérieux et noble où les plaisantins n’ont pas leur place. Quand on s’y met c’est pour la pratiquer avec professionnalisme et réaliser des œuvres qui marqueront les mélomanes et resteront toute la vie pour permettre à l’artiste de rentrer dans l’histoire de fort belle manière en ayant apporté sa touche personnelle », affirme-t-il. Ce n’est pas un hasard. David a été influencé par des musiques comme le jazz, blues, soul, zouk et la samba brésilienne. Il en a tiré un grand bénéfice puisqu’il est devenu la référence dans l’arrangement d’albums.

David Tayorault est à l’origine de la découverte et de la vulgarisation de certains rythmes comme le youssoumba, une musique originaire du sud-ouest de la Côte d’Ivoire, du phénomène coupé-décalé. A cela, il faut ajouter le zouglou, musique urbaine née dans les années 90. Il a d’ailleurs permis au groupe Magic System d’exploser grâce à leur succès planétaire « Premier gaou ».

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Ils sont nombreux les artistes qui lui doivent leur carrière ou un tube. Les Patrons, DJ Lewis, Aboutou Roots, Chantal Taiba, Eddy, les Youlé Inter, Shanaka Yakusa, Tata Khény. Boulevard DJ, Konty DJ, DJ Arafat, Erickson le Zoulou, feu Douk Saga, DJ Jeff (Côte d’Ivoire) etc. Longuè Longuè (Kiriku), Chantal Ayissi et Dora Decca (Cameroun), Abraham Sonty, Fodé Baro (Guinée) et Princesse Léonie Kangala (République Centrafricaine). A ceux-là il faut ajouter la méga star planétaire, Youssou N’dour, le groupe franco-congolais Bisso Na Bisso et l’arrangement du tube « C’est dans la joie » du rappeur Franco-malien Mokobé.

Il ne l’a pas volée. La musique est dans le sang de David. « La musique a toujours été présente dans la famille Tayoro. Ma mère chantait dans un groupe de chant traditionnel. Deux de mes grands frères jouaient de la batterie et sont des amis d’enfance du batteur ivoirien internationalement connu Paco SéryUn autre jouait un peu de guitare. Donc vous constatez que j’ai baigné dans ça dès ma plus tendre enfance », affirmait David Tayorault. C’était au cours d’une interview marquant ses 30 temps de carrière. C’était en 2016.

On comprend tout maintenant.

Sékongo Naoua

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