Dramaturge, metteur en scène, Diallo Ticouaï Vincent est un monument des planches en Côte d’Ivoire.
Diallo Ticouaï Vincent. Un nom qui rime avec le théâtre. Diallo Ticouaï Vincent fait partie de cette génération dorée du théâtre ivoirien. Ils ont bercé les soirées des Ivoiriens dans les années 1980. Cette génération a mis en lumière et même donner un souffle nouveau au théâtre ivoirien. Diallo Ticouaï Vincent est un monstre sacré, une figure emblématique du théâtre en Côte d’Ivoire.
Le comédien est très reconnaissant. « Je veux rendre hommage à tous les Ivoiriens, qu’ils aiment le théâtre ou pas. C’est pourquoi, je parcoure toute la Côte d’Ivoire. Là où existe un espace qui peut accueillir un spectacle de théâtre, je jouerai pour eux », déclarait Diallo Ticouaï Vincent à la célébration des 30 ans d’activités culturelles, théâtrales ou chorégraphiques de la compagnie du « Soleil de Cocody ».
« Soleil de Cocody » est une compagnie de danse et de théâtre créée en 1980 par Diallo Ticouaï Vincent. « Le Soleil de Cocody » s’est illustré dans des pièces de théâtre telles que L’impossible Voisinage ou L’État des lieux. Ce sont des pièces de théâtre qui ont été appréciées par les populations. Ces pièces posent, avec humour, certains problèmes sociaux de la société ivoirienne.
De 1987 à 1991, la compagnie « Le Soleil de Cocody » a eu en son sein des noms du théâtre. Marie-Louise Asseu, réalisatrice et comédienne, la percussionniste, danseuse et chorégraphe franco-algérienne Fatima Leghzal, les artistes Noëlle Kalou et Germaine Kouassi.
Diallo Ticouaï Vincent est une personnalité du théâtre ivoirien. Et tout commence pour lui dans les années 1980. Pendant les vacances scolaires, au moment où ses camarades se ruaient sur les terrains de sports, Diallo Ticouaï Vincent allait dans les salles pour le théâtre. Tout s’améliore pour lui quand il intègre l’Institut national de l’audiovisuel (Ina) actuel Institut national supérieur des arts et de l’action culturelle (Insaac). Il y forge ses talents et se retrouve en France en 1984. Il obtient son texte d’entrée et est major de sa promotion.
Diallo Ticouaï Vincent revient en Côte d’Ivoire. Il joue la pièce « La lettre » avec, à ses côtés, Maï la Bombe et Marie-Louise Asseu. « C’était un rêve à l’époque. L’université était une référence du fait qu’on avait des noms de l’art en son sein. Zadi Zaourou, Niangoran Porquet, Niangoran Bouah. Ces références animaient des conférences et des rencontres internationales. Et après on avait les Thérèse Taba, Bitty Moro, Bienvenu Neba qui étaient producteurs de grandes pièces tel que Thôgô-gnini », se souvient l’artiste.
C’est vraiment la bonne époque et les populations prenaient d’assaut les jeudis soir les salons des maisons pour le petit écran. Rien que des souvenirs. Merci aux artistes.
Sékongo Naoua