Célibataire sans enfant, Dougnon Fatoumata n’a pas eu la chance de faire de grandes études. Sortie très tôt du cursus scolaire, elle se lance dans la restauration au côté de l’une de ses amies d’enfance. Cela remonte aux années 2018. Aujourd’hui, Dougnon Fatoumata fait de la commercialisation du shawarma son activité principale en y ajoutant sa touche particulière. Elle envisage d’ouvrir un restaurant plus tard.
Depuis combien de temps avez-vous commencé cette activité
Cela fait maintenant 10 ans que j’ai arrêté les études en classe de CM2. Depuis lors, j’ai commencé à vendre du pain au côté d’une amie qui est actuellement en Europe. Après son départ, j’ai occupé sa place et continuer son activité qui est de vendre ces pains « shawarma ».
Quelles sont les difficultés que vous rencontrez ?
J’ai démarré cette activité avec 80000 Fcfa. Au cours des premières années, je n’avais vraiment pas de difficultés. Au départ, j’arrivais à faire des bénéfices par jour. Aujourd’hui, avec la cherté de la vie, je gagne moins. En effet, le pain libanais qui était vendu à 700 est aujourd’hui à 1300 Fcfa. La plaquette d’œuf est passée de 1500 à 2800 Fcfa. Soit une augmentation d’au moins 500 Fcfa sur chaque marchandise. Nous sommes obligés de continuer l’activité au risque d’être oisive. Contrairement aux années précédentes, les bénéfices sont moins élevés présentement.
Où est-ce que vous vous approvisionnez ?
J’effectue mes achats au marché Gouro dans la commune d’Adjamé auprès de certains grossistes. Souvent, quand je n’ai pas suffisamment d’argent, je suis obligé de prendre les condiments à crédit. Mais chez les Libanais, j’achète au comptant le pain.
Combien coûtent vos shawarmas ?
Mes shawarmas sont vendus à différents prix. Le prix est fonction du pain. Lorsqu’il est composé de viande hachée, petit poids, boulette, frite et légume, il est au prix de 500 Fcfa. Lorsqu’il comporte en plus de ces ingrédients du pâté, du foie, du rognon, il est vendu à 700 Fcfa. Quand on y ajoute du poulet, de la sardine, de l’œuf et autre. Il coûte 1000 Fcfa.
Malgré la hausse des prix des denrées, pourquoi avez-vous conservé les mêmes prix
Au début, quand les denrées alimentaires ont connu une hausse, j’ai arrêté de pratiquer les prix de 500 Fcfa. Et j’ai constaté que j’avais perdu une partie de ma clientèle. Ça ne marchait plus. Donc j’étais obligé de revenir sur ma décision.
Depuis 2018, vous êtes dans ce quartier. Qui sont vos clients ?
Ce sont les jeunes du quartier et les passants. Je ne fais pas de vente en ligne ni hors de mon secteur.
Quels appareils utilisez-vous pour la confection de vos shawarmas ?
J’utilise un four traditionnel. Le pain étant déjà fait, je le bourre de condiments avant de le passer au four.
Dans vos débuts, est-ce que des gens ont tenté de vous décourager ?
Des gens ont tenté de me décourager en me disant que ça n’allait pas marcher. Souvent le doute s’installait en moi. Il y a eu des moments où je me demandais si je serais à la hauteur des attentes de ma clientèle en l’absence de mon ami. Mais j’ai pris courage et j’ai fait de ce commerce mon activité première.
En dehors du shawarma, est-ce que vous avez une autre activité ?
Je ne vends que le shawarma pour l’instant. La vente du shawarma est ma principale activité depuis 2018. J’arrive à vivre de ça
Avez-vous des gens qui travaillent pour vous ?
Non, je n’emploie personne de l’extérieur pour le moment. Mais, ma mère, mon petit frère et ma grande sœur m’aident dans la confection du shawarma. Il y a un travail qui est fait en amont avant la commercialisation de mes shawarmas. Il faut nettoyer les condiments, les découper, les préparer à la maison d’abord. Faire la mise en place vers 16h avant de commencer à vendre. Mon petit frère frit les œufs.
Quels sont vos projets
J’envisage ouvrir un restaurant avec mes économies
Grace Djazé
1 Commentaire
Salut. Une femme aussi courageuse qu’on ne pense et qui a vraiment besoin d’être et chance
Son pain charwama et panini vraiment le goût de ça
Qu’Allah te donne la force et le courage grande sœur