Handicapée sensorielle, Karidjatou est aujourd'hui chef d'entreprise.

Après quatre années d’apprentissage au métier de coiffeuse, Keita Karidjatou  ouvre son salon de beauté dans la commune de Cocody sis à la Palmeraie. La chef d’entreprise emploie deux autres malentendantes.

Mardi 28 Juillet il est 10heures, Karidjatou Keita, est déjà en activité. Elle s’occupe d’une jeune dame venue faire des mèches de couleur blond. Avec beaucoup de professionnalisme, la jeune la jeune dame veille à la bonne réalisation de sa tâche. Elle le fait avec l’aide de deux autres personnes. Ses employés.  L’ambiance est bonne. Elles sourient, échangent entre elles, uniquement avec des signes. « Elles ont fait l’école ensemble. Elles se connaissent depuis longtemps », fait-savoir Djeneba Keita, la sœur de Karidjatou.

Dans ce salon de beauté, seule Djeneba peut communiquer avec les clientes. « Quand les clientes arrivent, elles s’adressent directement à moi », indique-t-elle. Elle (Djeneba) traite avec les clientes des questions de prix, avant de faire le point à la première responsable des lieux. Djeneba Keita, s’exprime aussi bien en français que dans le langage des signes. Elle s’occupe également de l’onglerie au sein dudit salon, (manucure, pédicure, pose d’ongle…)

Passionnée de coiffure, Karidjatou Keita, va arrêter les cours en classe de CM2. Des années plus tard, c’est-à-dire en 2015, cette maman de trois enfants ira apprendre le métier de son choix auprès d’une dame à la Palmeraie. La formation durera 4 ans. Une année après, c’est-à-dire en 2020, elle ouvrira son salon de coiffure, qu’elle nomme ‘‘Djeneka Beauté’’. « Elle a bénéficié de l’aide de son père. J’ai à mon tour meublé l’endroit. Il est fonctionnel depuis environ 5 mois », raconte Franck Olivier Lago, l’époux de Karidjatou.

A 30 ans, l’handicapée sensorielle ne compte pas s’arrêter là. « Elle envisage des faire des formations à l’extérieur pour se perfectionner au métier », dit-il ensuite.

 La patronne de ‘’Djeneka Beauté’’ vole de ses propres ailes aujourd’hui. Elle arrive à subvenir à ses besoins et contribue comme elle peut aux charges de la famille. Néanmoins, elle fait face aux difficultés de ce secteur d’activité lié à la covid 19. « on a parfois 3 clientes la journée à cause de la situation », affirme Djeneba.

En plus de cela, « elle n’arrive pas à communiquer avec les clientes comme elle le souhaite », souligne Franck Olivier Lago. Mais ces problèmes n’atteignent pas son moral.  Karidjatou, la tête haute, privilégie, la courtoisie, l’accueil et l’hygiène sur le lieu de travail.

MK

Ajoutez votre commentaire